"Depuis un an, nous sommes accueillis par ce qu'on appelle militairement des tirs de barrage", explique le commissaire Olivier Keith. 1:31
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Salomé Legrand, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Interdits mais pourtant présent en grand nombre dans certains quartiers, les mortiers sont tirés de plus en plus fréquemment contre les forces de l'ordre et les commissariats. Au point de devenir monnaie courante dans certaines villes, comme à Sarcelles, dans le Val d'Oise. 

Des "tirs de barrage". Elles visent des forces de l'ordre en pleine intervention dans des quartiers sensibles, des commissariats en banlieue, et même le siège parisien de l’état-major du 2e régiment d’infanterie, dans le 13ème arrondissement, mercredi. Les attaques aux tirs de mortier d'artifice sont de plus en plus nombreuses en France, et notamment au commissariat de Sarcelles, dans le Val d'Oise, comme l'explique au micro d'Europe 1, le commissaire Olivier Keith, chef du service d'intervention, d'aide et d'assistance de proximité de la ville. 

"Depuis un an, nous sommes accueillis par ce qu'on appelle militairement des tirs de barrage"

"Il y a un an ou deux, quand on revenait d'intervention on faisait l'objet d'un ou deux tirs de mortier et c'était terminé. Mais depuis un an, nous sommes accueillis par ce qu'on appelle militairement des tirs de barrage." Des attaques qui occasionnent des "situations très tendues, avec un émoi important tant auprès des populations qu'auprès des forces de l'ordre et des pompiers", rappelle-t-il. "Ces mortiers sont des armes qui peuvent blesser très grièvement ou brûler les forces de l'ordre et les pompiers qui interviennent." 

Une présence sur le terrain pour avoir une "remontée d'informations"

Rien que cette semaine, on dénombre au moins deux incendies dans des appartements à cause de ces fusées en vente libre sur Internet, et dans les magasins peu scrupuleux des interdictions. Alors pour lutter contre ce fléau qui prend de l'ampleur, la police a décidé "d'être de plus en plus présente" sur le terrain pour permettre "une remontée d'informations, notamment de la population de Sarcelles et Garges-lès-Gonesse", une ville voisine. 

Une stratégie qui semble efficace, puisque les forces de l'ordre ont déjà fait quelques belles prises, notamment 7.000 pétards et mortiers en vente libre dans un magasin, malgré l'interdiction, dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier.