À quoi va servir la nouvelle "boite à gants d’intervention" de la police scientifique ?

Boîte à gants d'intervention
À l'heure actuelle, il n'existe qu'une "boîte à gants d'intervention". © Police nationale
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Gwladys Laffitte , modifié à
Le salon Milipol Paris, consacré à la sécurité intérieure des États, s'est ouvert mardi à Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Dans un contexte de reprise pour un secteur en plein essor, mais qui a été lui aussi marqué par la crise du Covid-19, la police scientifique présente cette année une "boîte à gants d'intervention" que vous décrit Europe 1.
DÉCRYPTAGE

La 22e édition du salon Milipol s'est ouverte mardi et doit durer jusqu’à vendredi. Tous les deux ans, les acteurs de la sécurité et de la sureté s’y retrouvent pour échanger et partager les nouvelles innovations technologiques dans un domaine particulièrement florissant, avec 30.000 visiteurs attendus cette année. Parmi les près de 1.000 exposants, la police scientifique de la police nationale va présenter cette année une innovation de leur conception.

Il s'agit d'une "boite à gants d’intervention", qui ressemble à une sorte de caisse avec un socle et une armature transparente. L'objet d'environ un mètre cube est totalement hermétique, car son utilisation sera dédiée à des scènes qui seront "contaminées", c’est-à-dire en cas d’attaque nucléaire, biologique ou chimique.

"Révéler des empreintes, des traces…"

À l’intérieur de cette boîte, on peut placer des indices, ce que les policiers auront prélevé sur la scène de crime et qu’ils pourront manipuler grâce à des gants intégrés à la boite, pour les analyser directement sur place. Cela pourra "révéler notamment des empreintes, des traces sur des documents", décrit Pierre Pascaud, chef d’état-major de la police scientifique, au micro d'Europe 1. "On a une partie connectique qui nous permet aussi de faire de la recherche de traces numériques sur des supports informatiques ou des téléphones. Ça se fait in situ, vraiment au contact de la scène contaminée, juste à côté, pour un rendu de résultats rapide sur place."

Pour l’instant, il n’existe qu’une boite à gants comme celle-ci. Présentée notamment au parquet antiterroriste, à Interpol ou au commissariat à l'énergie atomique, elle ne sera "pas utilisée automatiquement", l'intervention est réservée à "l'exceptionnel", a ajouté le porte-parole auprès de l'AFP. Mais Pierre Pascaud en est certain : l'outil permettra "de faire avancer plus rapidement les enquêtes judiciaires" à l'avenir.