La Canopée des Halles, à Paris.
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G.P.
Sur Europe 1, l'architecte et urbaniste Philippe Trétiack a présenté trois projets pour la ville de demain.
INTERVIEW

Penser la ville demain et son architecture. Un vaste débat, qui provoque toujours des réactions. Le 5 avril dernier était inaugurée la Canopée des Halles, à Paris. Rapidement, critiques et compliments ont fusé de toutes parts, prouvant bien que tout le monde avait son mot à dire sur l'architecture urbaine. Dans Il n'y en a pas deux comme elle, l'architecte et urbaniste Philippe Trétiack a présenté trois projets, auxquels professionnels et mairies de grandes villes réfléchissent pour construire la ville de demain.

Le bâtiment mixte. "La cassure sociale se ressent dans l'architecture", observe Philippe Trétiack. Pour contrer ce constat, un projet existe depuis longtemps. "Il y a un rêve qui est sans cesse mis sur la table par les architectes du monde entier, les urbanistes et même les politiques : c'est de faire des bâtiments mixtes", explique l'urbaniste. A l'intérieur de ces espaces, on trouverait tout : logements, commerces, bureaux de travail ou encore des hôtels. Finies les banlieues dortoirs, les personnes habiteraient dans des lieux de vie avec tout le nécessaire à leur côté. "C'est très compliqué pour des raisons de réglementation", indique toutefois l'architecte, "car il est difficile de passer d'un espace privé à un espace public".

"Pariculteurs". Derrière cette fusion des termes "Paris" et "agriculteurs" se cache un réel projet, lancé par la mairie de Paris. L'objectif ? Créer des zones d'agricultures en pleine ville. "L'idée de 'Pariculteurs' serait de permettre aux privés de cultiver un bout de trottoir qui appartient à la ville", décrit Philippe Trétiack. La mairie de Paris veut ainsi créer "une centaine d'hectares de surfaces végétalisées à Paris d'ici à 2020". Une sorte de "jardin partagé", mais en pleine ville.

Réinventer la cinquième façade. "Les grandes révolutions (NDLR : architecturales) sont toutes passées par le toit", affirme l'architecte. Et là encore, c'est la végétation qui prendrait de la hauteur. "Avec l'idée d'avoir des toits végétalisés, devenant des espèces de parcs, de campagnes en hauteur, on assiste vraiment à une révolution urbaine très importante", assure Philippe Trétiack.