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Kevin Thuilliez et Maguerite Lefebvre, édité par Romain David
L'association d'aide alimentaire lance un appel aux bénévoles pour pouvoir récolter quelque 8.000 tonnes de denrées les 8 et 9 mars.

À quelques jours de leur week-end de collecte nationale (8 et 9 mars), les Restos du Cœur sont inquiets. L'association d'aide alimentaire manque de bénévoles pour pouvoir récolter des denrées dans les grandes surfaces. Ce problème touche de nombreuses antennes en France, avec au total 1.000 personnes de moins par rapport à l'année dernière.

Une collecte cruciale. À quatre jours de la date fatidique, Micheline Vasseur, la responsable de l'antenne de l'Artois, craint de ne pas pouvoir faire le plein de denrées alimentaires et de produits d'hygiène. Il lui manque près d'une centaine de bénévoles pour cette collecte dans les grandes surfaces. "Avant, nous avions spontanément des bénévoles d'un jour qui s'inscrivaient sur les sites. Là, nous en avons très peu alors que l'enjeu est très important", déplore cette responsable associative.

"Les Restos du Cœur ne font qu'une seule collecte dans l'année", veut-elle rappeler. "Un manque de bénévoles, c'est un manque de produits alimentaires, sachant que cette collecte doit nous permettre de tenir tout l'été", explique-t-elle. "Si nous manquons de produits, nous sommes obligés d'acheter et c'est compliqué pour nos finances."

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8.000 tonnes de denrées. "Il y a encore besoin de se mobiliser presque partout ", abonde Jean-Claude Guesdon, le secrétaire général des Restos du Cœur, qui cite des zones noires dans les Hauts-de-France, et autour de certaines grandes villes comme Paris et Nantes. "Partout, quasiment, il y a besoin de bénévoles. Il y a même des centres où il faut des responsables de la collecte", alerte-t-il.

L'année dernière, les 3.000 tonnes de denrées collectées par les bénévoles ont permis de nourrir 5.000 bénéficiaires pendant neuf mois. Cette année, l'association espère engranger quelques 8.000 tonnes de produits. "Il y a plus de magasins cette année que l'année dernière, c'est aussi pour ça que nous avons besoin de bénévoles", précise Jean-Claude Guesdon. "C'est une opération assez fatiguante, il faut être disponible. Être là tout le week-end, c'est bien, mais pouvoir accorder une demi-journée, c'est déjà très bien." L'association lance donc un appel à toutes les bonnes volontés, qui peuvent encore s'inscrire sur le site Internet des Restos.