1:37
  • Copié
Charles Guyard / Crédits photo : Jonathan Raa / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Comme dans plusieurs petits villages français, Paulx en Loire-Atlantique a son église, son école mais plus aucun bistrot. En fermant il y a 11 ans, le café du coin a vendu sa licence IV à la mairie. Afin de conserver cette licence, l'hôtel de ville transforme la salle des mariages en café le temps d'une matinée ce dimanche.

Afin de conserver sa licence IV, la mairie de Paulx en Loire-Atlantique transforme la salle des mariages en café le temps d'une matinée dimanche. Un vrai manque, quand on connaît l'importance sociale d'un bistrot, notamment en milieu rural. Une solution provisoire, en espérant l’ouverture prochaine d’un café dans cette commune de 2.050 habitants.

"Ce n'est plus la salle de mariages, c'est un bar"

Rouleau de scotch à la main, Christian Gauthier, le maire, s'affaire à l'entrée de l'hôtel de ville. "Je suis en train de scotcher cette affiche qui interdit de vendre de l'alcool aux mineurs. Ce n'est plus la salle de mariages, la salle de conseil, c'est un bar", explique-t-il. 

Le portrait du président de la République a beau trôner au milieu, ce lieu d'ordinaire très républicain va devenir un vrai café ce dimanche matin. Les tarifs sont d'ailleurs affichés : un euro le café, pastis et bières à 2,50 euros. 

Des règles strictes à respecter

Ce n'est pas pour un hommage ou une cérémonie que ce bar va ouvrir quelques heures, mais pour permettre à la commune de conserver la licence IV qu'elle a rachetée il y a une dizaine d'années au dernier bistrot qui a fermé. En attendant de trouver un repreneur et pour ne pas perdre le précieux sésame, la loi oblige en effet à l'utiliser au moins deux fois tous les cinq ans. Attention, il y a des règles très strictes à respecter. 

"On avait la possibilité de prendre la salle polyvalente, mais elle est trop proche de l'école, donc la préfecture nous l'a interdite. Il faut une délibération au conseil, pour les prix avec le Trésor public, pour créer une régie pour encaisser et après pour redonner les sous à la trésorerie. On a toutes les contraintes d'un bar pour pouvoir garder cette licence", détaille-t-il. Une licence rachetée pour 20.000 euros par la commune.