À Oradour-sur-Glane, soulagement après la signature d'un plan de gestion pour préserver le village martyr de la Seconde Guerre mondiale
Pour faire en sorte que le massacre ne tombe jamais dans l'oubli, l'Etat s'est engagé via une convention à restaurer et entretenir les ruines d'Oradour-sur-Glane à hauteur de 19 millions d'euros sur 15 ans. Un soulagement pour ceux qui continuent de faire vivre la mémoire du village martyr.
Le lierre, la rouille... Oradour-sur-Glane n'est pas épargné par les affres du temps et de la météo, à l'instar de l'ensemble des ruines du village martyr de la Seconde Guerre mondiale. "Il y a de nombreuses fissures, des manques dans les maçonneries. Il y a des choses qui tombent presque toutes les semaines", témoigne au micro d'Europe 1 Agathe Hébras, la petite-fille de Robert Hébras, dernier rescapé du massacre décédé il y a deux ans.
"Ce village, c'est la mémoire"
Mais face à cette situation, l'heure est tout de même au soulagement : un plan de gestion de 19 millions d'euros sur quinze ans est engagé, financé par l'État, mais aussi des grands groupes comme Dassault ou des particuliers européens et américains.
"Ces ruines matérialisent dans l'esprit des gens ce que c'est que le massacre d'une population civile en plein cœur du territoire français", rappelle au micro d'Europe 1 Benoît Sadry, le président de l'Association des familles de martyrs d'Oradour-sur-Glane. "Aujourd'hui, il n'y a plus de témoins. Ce village, c'est la mémoire des pierres et les pierres vont continuer à parler pendant plusieurs décennies. C'est notamment le cas dans l'église, où l'on voit encore les impacts des balles."
Chaque année, ce sont 300.000 personnes, dont de nombreux scolaires, qui visitent le village martyr.