À Marseille, la (trop grande) concurrence des camions à pizza

La mairie de Marseille souhaite restreindre les concessions des camions à pizza dont la concurrence est jugée nocive pour les restaurateurs.
La mairie de Marseille souhaite restreindre les concessions des camions à pizza dont la concurrence est jugée nocive pour les restaurateurs. © (Photo d'illustration) AFP
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Nathalie Chevance et O.G
De plus en plus nombreux dans la cité phocéenne, les 52 camions à pizza concurrencent les restaurants et conquièrent de nouveaux territoires. La mairie souhaite restreindre leurs concessions.

À Marseille, la guerre de la pizza a commencé. Pas question pour la mairie de laisser les camions à pizzas concurrencer davantage les restaurants et de conquérir de nouveaux territoires. Car les camions à pizzas occupent déjà suffisamment d'espaces stratégiques : devant des cinémas, des terrains de sport, des lycée, le tout, pour des loyers très modiques. Entre 200 et 500 euros par trimestre.

Un métier d'avenir ? Pour les meilleurs pizzaiolos, c'est une affaire juteuse. Certains, arrivent parfois à revendre leur fond de commerce 100.00 euros euros, matériel compris. Camion à pizzas, un métier d'avenir ? Le concept doit encore se développer, martèle Franck Sposito, à la fédération des artisans pizza en camion-magasin : "Nous avons énormément de demandes de camions à pizzas. Or, sur les 36.000 communes en France, les deux tiers refusent systématiquement les camions", regrette-t-il.

Jusqu'à 10.000 euros par mois. "Nous essayons de faire admettre que c'est une des rares professions ou aussi bien les seniors que les juniors veulent venir. C'est la création d'un quota d'emplacement par communes", ajoute Franck Sposito ajoutant que 4.000 emplois serait ainsi crées chaque année. "Beaucoup de chômeurs se sont sortis d'affaire grâce à ce commerce. Mais ils n'achèteront pas une Ferrari le lendemain !", sourit-il.

Jusqu'à 10 euros en moyenne la pizza, la rentabilité est vite atteinte. D'après certaines études, le chiffre d'affaires de certains atteindrait même jusqu'à 10.000 euros par mois.