À Lille, plus d’une centaine de panneaux publicitaires détournées par des militants écolos

Un pic de pollution a frappé Lille début avril.
Un pic de pollution a frappé Lille début avril.
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Europe 1
Des affiches ciblant le niveau de pollution dans la préfecture du Nord et la manque d'investissement des pouvoirs publics ont été placardées vendredi soir sur 115 panneaux publicitaires à travers la ville.

En marge de la grande parade Lille 3000 Eldorado, qui a fait vibrer la capitale du Nord samedi, elles auraient presque pu passer inaperçu. Des affiches écrites à la main ont été placardées à l’intérieur de 115 panneaux publicitaires à travers les rues de Lille, rapporte France 3 hauts-de-france. Toutes dénoncent la qualité de l’air dans la ville, et certaines demandent que l’argent investi dans la publicité servent plutôt à financer des projets écologiques.

"Bienvenue à Lille : 2ème ville la plus polluée de France", peut-on lire sur l’une de ces affiches. "Bienvenue dans la ville la plus bétonnées de France", affirme une autre, quand une troisième demande notamment la mise en place des transports gratuits, rappelant que cette mesure s’applique déjà à Dunkerque. Le hashtag #Lilletousse est apposé au bas de plusieurs de ces placards.

Une "action de désobéissance" 

Cette opération est l’œuvre d’un collectif de cinq groupes locaux antipub et écologistes, selon des informations de France 3 hauts-de-france. Qualifiée auprès du site d’information d’"action de désobéissance" par un porte-parole, elle a été menée vendredi soir par une cinquantaine de personnes, issues des associations ANV-COP21, Extinction Rebellion, Les Déboulonneurs, Résistance à l'Agression Publicitaire et Youth for Climate.

Si Lille n’est pas une ville plus polluée que Lyon ou Marseille, la multiplication des pics de pollution, le dernier en date étant début avril, aurait échauffé les esprits, selon France 3 hauts-de-france. "Cette ville n'est pas verte et ne mérite, à notre grand regret, aucun autre titre que celui de capitale du béton", déplore une association auprès du média régional. Un constat qui s’appuie notamment sur la baisse des dotations aux transports en commun ou encore l’augmentation du prix du ticket du réseau Transpole (métro, bus et tram).