#FillTheBottle : un défi pour sensibiliser à la pollution des mégots de cigarettes

© SEBASTIEN BOZON / AFP
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Charlotte Baechler, édité par , modifié à
Sensibiliser sur l'impact environnemental des mégots. C'est l'objectif du concept #FillTheBottle, qui consiste à remplir des bouteilles de mégots de cigarettes ramassés par terre. 
REPORTAGE

Alerter et éduquer, c'est le but de #FillTheBottle (littéralement, "remplir la bouteille"). Les bénévoles de cette opération, qui s'est tenue la semaine dernière et devrait se répéter régulièrement, doivent ramasser autant de mégots qu'ils trouvent dans les rues de leur ville afin de sensibiliser les plus jeunes de l'impact environnemental de cette pollution. Europe 1 s'est rendue jeudi à Strasbourg, pour suivre l'initiative.

C'est par petits groupes que les participants arpentent les allées, une bouteille plastique à la main. Armés de gants, ils ont ramassé près de 10.000 mégots en trois heures, soit une quinzaine de bouteilles. Hugo, interrogé par Europe 1, est étudiant en graphisme : "Juste sur de petits mètres carrés le nombre de mégots qu'on peut trouver c'est ahurissant, ça m'a beaucoup choqué de voir autant de mégots dans un si petit endroit, c'est impressionnant, même alarmant et choquant".

"Un mégot ça met 12 ans à se dégrader"

Jeanne est à l'initiative de l'événement strasbourgeois. Son but : sensibiliser les fumeurs. "C'est tellement important parce qu'un mégot, ça met 12 ans à se dégrader", explique-t-elle. Les mégots ne sont pas auto-dégradables mais photo-dégradables, "ça veut dire que ça se dégrade avec les rayons ultraviolets. Toutes les substances restent dans la terre" rappelle Jeanne.

Même devant les poubelles, les mégots tapissent le sol. Résignée, Laurana les ramasse à la pelle. "C'est triste à dire mais c'est vraiment une habitude, c'est comme les feuilles mortes posées par terre ou les morceaux de bâtons, c'est inclus dans le paysage urbain. C''est donc devenu un phénomène qu'il faut combattre", s'inquiète la bénévole.

Prochainement ces opérations de ramassage vont se multiplier dans le centre-ville de Strasbourg. Et peut-être ailleurs en France.