Vers la fin des boîtes noires ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

Ces enregistreurs de vol aident à déterminer les causes d'un crash, quand ils sont retrouvés...

Alors que les boîtes noires du vol Rio-Paris, disparu le 1er juin dernier, n'ont toujours pas été localisées, Thomas Enders, le patron d'Airbus, évoque la possibilité de remplacer les enregisteurs par un système plus performant : "Les données les plus importantes pourraient par exemple être transmises en temps réel par satellites, comme c'est déjà le cas pour les informations liées à la maintenance de l'avion."
"Il ne s'agit pas de supprimer complètement du jour au lendemain les boîtes noires, la technologie n'est pas suffisamment développée. En revanche, on peut envisager de transmettre des paramètres relativement simples comme la vitesse, le cap, l'itinéraire, la position de l'appareil", précise un porte-parole de l'avionneur.

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, pour qui la sécurité aérienne reste "une priorité" souhaite par ailleurs évoquer la modernisation du système avec l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). La mise en place de transmissions satellitaires nécessitera la signature de traités internationaux. Une procédure qui devrait prendre plusieurs années.

Le coût des recherches des boîtes noires du vol AF 447 Rio-Paris se monte déjà à 10 millions d'euros et pourrait atteindre plusieurs dizaines de millions d'euros, d'après le Bureau d'Enquêtes Analyses (BEA) chargé de l'enquête technique. Une somme astronomique qui pourrait être économisée grâce aux transmissions par satellites, selon plusieurs experts.

Des difficultés se posent cependant. Les satellites ne couvrent pas la totalité du globe terrestre, notamment les pôles. Les avions traverseraient donc des "zones blanches" depuis lesquelles aucune information ne pourrait être transmise.

Les pilotes sont également réticents. La transmission des données du vol en temps réel pourrait poser des problèmes de sécurité et les syndicats demandent des garanties sur la protection des enregistrements."On ne peut pas imaginer que des conversations entre pilotes ou des vidéos filmées dans le cockpit se retrouvent sur des sites internet", indique Bruno Sinatti d'Alter, un syndicat minoritaire de pilotes d'Air France.

> Retrouvez l'intégralité du dossier de la rédaction d'Europe1.fr : La disparition du vol AF 447 Rio-Paris