VIH : soins funéraires bientôt "possibles"

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Marion Sauveur , modifié à
Aujourd’hui interdits, les soins de conservation pourraient être autorisés pour les porteurs du VIH.

Des avancées en matière de soins funéraires pour les personnes séropositives. La Direction générale de la santé (DGS) a estimé mardi qu'il serait "possible", à l’avenir et sous certaines conditions, d'autoriser la pratique des soins de conservation des corps pour les personnes porteuses du VIH et d’hépatites décédées.

Un groupe de travail mis en place

Pour cela, les autorités sanitaires ont assuré, à l’issue d’une réunion avec les représentants des associations de lutte contre le VIH, qu’il faut définir "les conditions adéquates de pratique". La DGS souligne "l'importance d'encadrer les pratiques invasives de soins de conservation des corps" alors que les méthodes de travail et précautions d'hygiène diffèrent beaucoup d'un lieu à l'autre et que l'existence de salles spéciales pour ces soins n'est pas généralisée.

Pour définir ce cadre, la DGS va mettre en place avec le ministère de l'Intérieur "un groupe de travail avec les professionnels, dans les meilleurs délais".

Pour les associations de lutte contre le sida, il y a urgence. "Scientifiques, associations et professionnels du funéraire sont unanimes : l'interdiction des soins pour les séropos est une absurdité scientifique, une discrimination et une violence pour les mort(e)s et leur entourage", estiment-elles. Mécontentes de l'attitude des autorités sanitaires, elles ont claqué la porte de la réunion.