VGE et Sarkozy, champions de France 2009 du ridicule

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les deux présidents remportent le titre de personnalité la plus ridicule de l'année selon un sondage TNS Sofres/Logica pour Europe 1.

Giscard, Sarko, Séguéla, Ségolène, le quarté dans l’ordre. En 2009, tous ont cru bon, d’une manière ou d’une autre, de faire parler d’eux. Ils auraient mieux fait de s’abstenir, si l’on se fie aux résultats du sondage TNS Sofres / Logica pour Europe 1, qui posait la question suivante : "Selon vous, qu'est-ce qui a été le plus ridicule en 2009 ?"

Sacré – haut la main – champion 2009, pour avoir laissé planer le doute sur une relation imaginaire avec Lady Di, Valéry Giscard d’Estaing devance Nicolas Sarkozy, qui ne se rappelle plus très bien sa soirée du 9 novembre 1989. Les deux présidents devancent Jacques "Rolex" Séguéla, et Ségolène "pardon" Royal.

  • VALÉRY "PRINCE CHARLES" GISCARD D’ESTAING (41%)

Avec son roman La Princesse et le président, paru en septembre, Valéry Giscard d’Estaing a signé l’un des plus gros buzz politico-littéraires de l’année en même temps qu’un bide commercial retentissant.

Le livre met en scène l’idylle entre Jacques-Henri de Lambertye, un président de la République française au milieu des années 1980, et une jolie princesse britannique, très médiatique et malheureuse en ménage. Les deux personnages évoquent immanquablement VGE et Lady Di, qui s’étaient rencontrés pour la première fois en 1994.

Le roman est-il une pure fiction ou comporte-t-il des éléments autobiographiques ? L’affaire émeut l’opinion publique outre-Manche, intrigue les journalistes et inspire les humoristes.

Nicolas Canteloup transforme ainsi Giscard en un Dom Juan qui « pécho » tout ce qui bouge, de Lady Di à Dalida en passant par… Julie d’Europe 1. "À côté de moi, clame Canteloup-Giscard, Dominique Strauss-Kahn, c’est l’Abbé Pierre". Pour prouver ses dires, VGE va jusqu’à menacer de mettre en ligne sa sextape avec la princesse de Galles, renommée, pour l’occasion, princesse de Galoche.

De son côté Guy Carlier émet quelques doutes sur la qualité littéraire ce qu’on est "bien obligé d’appeler un livre, à partir du moment où il y a une couverture en carton avec des pages dedans".

"J’ai inventé les faits, a finalement reconnu VGE, mais pas les lieux ni les décors." Cet aveu a-t-il douché la curiosité du public ? Toujours est-il que malgré un tirage pharaonique (100.000 exemplaires) et un plan média présidentiel, seules 30.000 copies du roman se sont écoulées depuis sa sortie (source : Editions de Fallois).

  • NICOLAS "ICH BIN EIN BERLINER" SARKOZY (34%)

Nicolas Sarkozy était à Berlin le 9 novembre 1989 pour la chute du Mur. Il était aussi le premier homme sur la Lune le 21 juillet 1969, et le 12 juillet 1998 au stade de France, il a inscrit deux buts de la tête en finale de la Coupe du monde face au Brésil… Les internautes s’en sont donné à cœur joie, après le récit que le chef de l’Etat a offert, sur sa page Facebook, de sa nuit du 9 au 10 novembre 1989, alors que le Mur tombait.

Photo à l’appui, Nicolas Sarkozy assure avoir filé à Berlin ce jour-là, sentant que les choses étaient en train de bouger, pour mettre "quelques coups de pioche" au Mur en train de s’effondrer, et participer à l’Histoire en train de s’écrire.

Problème, la version de Nicolas Sarkozy "ne tient pas debout", assure Alain Auffray, premier à flairer l’entourloupe. Sur son blog, le journaliste de Libération assure que personne, le 9 novembre, n’a pu soupçonner que le Mur allait tomber dans la soirée. Pour lui, il est évident que la communication élyséenne, dans un excès de zèle, a réécrit l’Histoire.

Pendant que certains s’embourbent en voulant défendre Sarkozy, tandis que d’autres dénoncent une polémique insignifiante, les internautes se régalent. Exemple : le site Nicolas Sarkozy y était (presque)… , qui offre de piquantes "contributions créatives à la réécriture historique de Nicolas".

> La suite du classement : Séguéla et Ségolène, meilleurs seconds rôles

Sondage TNS-Sofres/Logica pour Europe 1, réalisé les 8 et 9 décembre 2009 auprès de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.