Une taxe pour financer France Télévisions

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Une nouvelle taxe sur l’électronique pourrait combler le manque de revenu de l’audiovisuel public.

Alors que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) planche actuellement sur la télévision connectée, présentée comme l’avenir du secteur, une idée à refait surface : instaurer une nouvelle taxe pour financer l’audiovisuel public, sur le modèle de la taxe Internet finançant la création. Rien n’a encore été décidé mais, seule certitude, France Télévisions aura prochainement besoin de nouvelles sources de financement.

Taxer le high-tech

La piste explorée par les spécialistes du CSA consiste à taxer l’achat des ordinateurs, smartphones et autres appareils électroniques qui permettent de regarder la télévision. Coût estimé par achat ? De 3 à 4 euros, croit savoir Le Figaro. Une telle taxe permettrait de réciter chaque année quelques millions d’euros, soit au profit de la production audiovisuelle et cinématographique, soit au profit de France Télévisions.

Cette nouvelle taxation aurait également l’avantage de prendre le relais du financement de l’Etat, qui comble le manque à gagner depuis que la publicité a disparu après 20 heures. Période de crise budgétaire oblige, il n’est pas sûr que l’apport de l’Etat en faveur de France Télévisions reste stable dans les prochaines années.

Le retour de la pub, l’autre alternative

Si le scénario d’une nouvelle taxe n’aboutit pas, une autre solution pourrait refaire surface : le rétablissement de la publicité en soirée, une option qui serait plus indolore pour les consommateurs et qui aurait les préférences du gouvernement.

"Selon les premières expertises, il permettrait au groupe public d'engranger jusqu'à 200 millions de ressources publicitaires supplémentaires, dont les deux tiers pour la seule chaîne France 2", a précisé Le Figaro. Une telle mesure ne serait pas du tout du goût des chaines concurrentes qui, elles, ne dépendent que de la publicité. Or, plus les espaces publicitaires sont nombreux, plus leurs prix baissent.