Céline, 37 ans, a craqué la semaine dernière. Cette mère s’est rendue au commissariat de police de Montpellier, mettant ainsi fin à sept années de clandestinité pour elle et sa fille, aujourd’hui âgée de 9 ans. Divorcée, elle voulait empêcher le père de l’enfant de la retrouver. Elle le soupçonnait d’agressions sexuelles, même s’il a depuis bénéficié d’un non-lieu.
La vie cachée de cette mère et de sa fille a débuté auprès des Carmélites. Les religieuses ont accepté pendant plusieurs mois de les accueillir dans leurs congrégations. Puis Céline a été hébergée tour à tour par des amis et des membres de sa famille, en Ariège puis dans le Roussillon. Elle a fini par trouver refuge auprès de vignerons chez qui elle travaillait en échange de leur discrétion.
La petite fille, elle, était scolarisée. Sa mère avait pour cela pris soin de modifier deux lettres de son prénom. Elle aurait bénéficié d’aide au sein de l’Education nationale. C’est une psychologue qui l’aurait en partie convaincue d’en finir avec cette cavale, lui expliquant que sa fille avait désormais besoin de revoir son père.
"Elle a menti sur son identité et celle de son enfant mais elle considérait que c’était son devoir à la cacher de son père", explique son avocat, Me Guy Dedieu, interrogé par le journal Midi Libre. "Elle n’était ni au Pérou, ni au Nicaragua, mais à 100 km de Montpellier. Elle a eu cette faculté de disparaître tout près de chez elle et elle a même eu un second enfant pendant cette période", ajoute-t-il.
Céline a été placée en garde à vue puis présentée au parquet de Montpellier au cours du week-end. Elle devrait être jugée au mois de février prochain. En 2003 et 2007, elle a été condamnée deux fois pour non-représentation d’enfant.