Une journée pour dire "non" à l'austérité

185 "initiatives" sont prévues dans tout le pays selon la CGT.
185 "initiatives" sont prévues dans tout le pays selon la CGT. © MAX PPP
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avec AFP , modifié à
Les syndicats s'attendent cependant à une participation faible des salariés.

A quatre mois de la présidentielle, les syndicats veulent montrer au gouvernement leur opposition à la "cure d'austérité". Au cœur du débat : le second plan de rigueur, présenté fin novembre par le Premier ministre, François Fillon, qu'ils jugent "injuste". 185 "initiatives" sont prévues dans tout le pays, selon la CGT.

Mais après la journée en demi-teinte du 11 octobre, marquée par quelques manifestations et des grèves limitées, les centrales syndicales ne s'attendent pas à une mobilisation massive des salariés.

Paris, Marseille, Lille, Lyon

A Paris, un rassemblement aura lieu à 14 heures sur le pont de la Concorde face à l'Assemblée nationale. Les leaders syndicaux, notamment Bernard Thibault de la CGT et François Chérèque de la CFDT seront en première ligne.

Des rassemblements sont aussi prévus dans les villes de provinces, notamment devant la préfecture (comme à Marseille), le conseil général (à Lyon) ou les bureaux de la Sécurité sociale (Lille).

Conduire le pays à "la récession"

Le but de ces actions, selon Bernard Thibault, est de dire aux élus qu'ils font "fausse route" et qu'ils risquent de conduire le pays à une "récession". Mais, le secrétaire général de la CGT a admis toutefois que malgré un "fort mécontentement", le contexte n'était pas propice à une mobilisation massive. "Il y a du doute sur notre capacité aux uns et aux autres à être entendus", a-t-il argué rappelant le refus du président Nicolas Sarkozy de "prendre la mesure du mécontentement social" lors de la réforme des retraites.

De son côté, Force Ouvrière, qui réclame une grève, a laissé le choix à ses unions départementales de participer à la mobilisation unitaire. Son numéro un, Jean-Claude Mailly, ne sera pas sur le pont de la Concorde, mais aux côtés des ouvriers d'une usine à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais.

Enfin, la CFDT par l'intermédiaire de François Chérèque, a reconnu qu'il était "difficile de mobiliser "actuellement les Français". Le secrétaire général de la CFDT a indiqué que cette journée était "surtout une journée d'information pour sensibiliser les salariés aux difficultés".

Selon un sondage CSA pour le journal L'Humanité, publié mardi, près d'un Français sur deux (45%) soutient la journée de mobilisation syndicale contre les mesures d'austérité du gouvernement.