Une fillette chassée de la cantine

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avec AFP

Une fillette de trois ans, scolarisée à l'école de Feneu, près d'Angers, a été empêchée la semaine dernière de prendre un repas à la cantine,au motif qu'elle n'y est pas inscrite, une décision d'une adjointe au maire qui a scandalisé les enseignants, révèle le quotidien Ouest-France dans son édition de vendredi. Contacté par l'AFP, le maire de cette commune de 2.100 habitants environ, Bernadette Coiffard, a confirmé l'information.

Vendredi 15 février, vers 11H30, Christiane Dentier a dû se rendre au CHU d'Angers pour y faire soigner un de ses enfants. Elle a prévenu l'école où est scolarisée sa fille Océane qu'elle ne pourrait pas venir la chercher pour le repas de midi. Selon la mère, le directeur de l'établissement a contacté la mairie et "cela ne semblait pas poser de problème". Cet élément a été démenti par le maire: "La mairie n'a pas été prévenue",a-t-elle affirmé à l'AFP.

La fillette s'est rendue à la cantine, mais les employés communaux se sont étonnés de sa présence alors qu’elle n’y est pas inscrite. Ils ont alerté la mairie. L’adjointe aux affaires sociales est alors allée à la cantine, en a fait sortir la fillette avant de la conduire dans le local où se trouvait le directeur, à la stupéfaction des enseignants, relate Ouest-France. "Elle ne voulait pas que la petite fille mange, sous prétexte qu’elle n'était pas inscrite. Evidemment, avec les enseignants présents, on a partagé notre repas avec l’enfant", a raconté au quotidien Mathieu Benoit, le directeur de l’école. "C’est la première fois que je vois ça", a dit le directeur.

"Cet excès de zèle de l’élue est inadmissible", a déclaré Marie Paul, la présidente de l’association des parents d’élèves. Pierre Benoiton, adjoint aux affaires scolaires, a estimé auprès de l'AFP que sa collègue du conseil municipal "avait traité les choses plutôt de manière administrative que de manière humaine. Elle m'a contacté le soir-même et m'a dit qu'elle avait fait une bêtise et que c'était une erreur". De son côté, le maire a estimé que "dans cette  affaire", les responsabilités étaient partagées à "50-50".