Une femme condamnée pour "non restitution du permis de conduire" prend la fuite

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Mère de deux enfants, Christine Kerbellec est en fuite depuis début avril après avoir été condamnée à 1.090 euros d’amende et 100 jours de prison pour "non-restitution du permis de conduire". Il s’agit d’un incroyable concours de circonstance.

"Je vis un vrai cauchemar" explique Christine Kerbellec, 44 ans. Mère de deux enfants de 17 et 24 ans, elle a été obligée de fuir son domicile d'Annesse-et-Beaulieu (Dordogne) pour échapper à la peine d’emprisonnement à laquelle elle a été condamnée pour "non-restitution du permis de conduire".

Tout commence en 2006, lorsqu'elle "perd tous les points après deux infractions : défaut d'assurance et franchissement d'un Stop qu'elle conteste", explique son avocate, Sophie Jonquet. Elle ne fait pas alors les démarches pour contester les infractions et "lorsqu'elle est convoquée pour restituer son permis en février 2007 elle a égaré le précieux papier rose", selon l'avocate.

Une perquisition chez elle ne permettant pas de retrouver le permis, Mme Kerbellec est convoquée au tribunal correctionnel de Périgueux en septembre 2007. Elle est condamnée à cent jours et à une amende mais affirme n'avoir jamais eu connaissance du jugement. Le Trésor public lui adresse alors une mise en demeure de payer les 1.090 euros, somme qu'elle ne peut pas payer. "J'avais alors perdu mon travail à la suite d'un accident de la route, en décembre 2006", a indiqué Mme Kerbellec.

En décembre 2008, un juge d'application des peines de Périgueux décide de mettre à exécution les cent jours de prison. Mme Kerbellec fait aussitôt appel et la cour d'appel de Bordeaux confirme la décision du juge d'application des peines. Fin mars, la gendarmerie la convoque pour exécuter les cent jours de prison. "Ce jour-là, le ciel m'est tombé sur la tête", affirme-t-elle.

Nathalie Chevance a recueilli le témoignage de cette mère de famille en fuite :

 

 

Une demande de recours en grâce au président de la République a été déposée le 21 avril par son avocate.