Mathilde Anthouard, mère française résidant à Lyon, a expliqué avoir choisi de venir à Athènes pour alerter médias et associations après avoir épuisé tous les recours légaux, et alors que la santé de l'enfant, âgée de 4 ans, est en jeu. "Pénélope est atteinte d'une maladie génétique grave, qu'elle soit privée de soins et de prise en charge spécialisée aggrave son handicap mental et son isolement social et l'expose à des déformations articulaires", a affirmé cette psycho-motricienne de 27 ans.
Selon Mme Anthouard, titulaire de la garde de l'enfant depuis la séparation du couple en septembre 2006, le père, Kyriakos Orfanos "est dans un total déni du handicap, il n'a pas pris le matériel orthopédique de Pénélope quand il a fui de France" en octobre 2007. "Ses parents ont même affirmé à la juge grecque que Pénélope n'aurait besoin que de soleil et de bonne nourriture", a-t-elle affirmé. L'enfant "ne marche pas et ne parle pas, elle est facile à identifier, mon espoir est de sensibiliser des proches, des voisins ou des médecins", a-t-elle ajouté.
Alors que le père fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, Mme Anthouard juge que "justice et police ne se sont pas donné les moyens de le retrouver". Elle déplore aussi une "absence d'implication de l'ambassade pour des pressions politiques sur les autorités grecques". "Il s'agit d'un vrai problème humanitaire, d'un enfant en danger, nous faisons notre possible pour un règlement", a commenté une source consulaire française.
Ses seules pistes dans l'immédiat sont un certificat d'hospitalisation de Pénélope pendant deux jours à Athènes en février 2008, et un courrier du pope orthodoxe l'ayant baptisée. Il lui a fait part au printemps d'assurances des grands-parents, résidant à Athènes, selon lesquelles l'enfant "va bien", prise en charge par le réseau familial.