Un quart des ascenseurs sont dangereux

© MAXPPP
  • Copié
Marion Sauveur avec Elisabeth Assayag , modifié à
70.000 appareils sont concernés. La mise en conformité doit être faite avant la fin de l’année.

Des millions de passagers les empruntent chaque jour. Pourtant, certains ascenseurs sont des espaces extrêmement dangereux. 70.000 appareils ne seraient pas aux normes de sécurité, soit un quart des machines en fonctionnement, affirment les fabricants d'ascenseurs. La plupart des appareils concernés ont plus de 30 ans et ne sont pas performants en matière de sécurité.

Ces machines vieillissantes doivent être mises aux nouvelles normes de sécurité obligatoires d'ici la fin de l'année. Les propriétaires sont donc contraints de programmer des travaux d'ici le 31 décembre. C'est ce qui a été établi en 2003, après une série d'accidents graves. Un plan de modernisation a été constitué prévoyant 17 mesures de sécurité obligatoires et devant s'étaler jusqu'à 2018.

Mais les propriétaires réclament un délai, notamment en raison du prix de la mise aux normes : le tarif moyen est de 21.000 euros par machine. Certains dénoncent même des "abus tarifaires". Car certains ascensoristes n'hésiteraient pas à grossir la facture, en ajoutant des prestations qui ne sont pas obligatoires, explique Christine Dobrohodov, juriste à l'association des responsables de copropriété. Par conséquent, "Certains copropriétaires ont fait baisser le devis d'un tiers ou même 50% !", s’insurge-t-elle.

Seuls quatre groupes internationaux se partagent le marché : Koné, Otis, Schindler et ThyssenKrupp. En 2009, leur chiffre d’affaires atteignait 2,8 milliards d’euros.