Un millier de prothèses sous séquestre

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avec AFP

Près d'un millier de prothèses de la hanche non certifiées fabriquées par la société Ceraver ont d'ores et déjà été placées sous séquestre en attendant une décision formelle de police sanitaire la semaine prochaine, a indiqué jeudi François Hébert, directeur général adjoint de l'Agence du médicament (ANSM). Il a confirmé l'information du Parisien selon laquelle quelque 650 patients étaient porteurs de ces prothèses de hanche non conformes, mais souligné qu'"à ce stade, rien ne démontre un risque sanitaire" lié à ces dispositifs.

Par précaution, l'ANSM a demandé aux chirurgiens orthopédiques ayant implanté ces prothèses de revoir leurs patients afin de faire un bilan clinique et radiologique. La découverte des prothèses non conformes a eu lieu lors d'inspections "inopinées" effectuées début avril par l'ANSM sur deux sites de production de la Société Ceraver, l'un situé à Roissy-en-France, dans le Val d'Oise et l'autre à Plailly, dans l'Oise. "Nous avons constaté qu'il y avait des prothèses de hanche qui n'avaient pas le marquage CE", a indiqué M. Hébert avant de préciser que près d'un millier de prothèses avaient aussitôt été mises sous séquestre. Les procureurs de Pontoise, Senlis et Nanterre ont été informés.

"Le retrait des lots concernés est déjà effectif mais la mesure sera confirmée la semaine prochaine par une décision de police sanitaire qui prévoira la suspension de la mise sur le marché, de l'exportation, de la distribution et de l'utilisation des lots non conformes" a-t-il ajouté. La ministre de la santé, Marisol Touraine, a exigé jeudi matin le "retrait" du marché des prothèses incriminées ainsi que l'ouverture d'une enquête "sur les causes de ces dysfonctionnements, les responsables en cas de fraude avérée et les mesures à prendre afin d'éviter tout risque sanitaire".