Un livre relate la violence de Bertrand Cantat

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Dix ans après la mort de l'actrice Marie Trintignant sous ses coups, Bertrand Cantat a aujourd'hui payé sa dette. Mais le comportement de l'ancien chanteur de Noir Désir est au cœur d'un livre qui jette une autre lumière crue sur lui, en particulier au sujet du suicide, de son ex-femme et mère de ses deux enfants, Kristina Rady. Le couple s'était reformé en 2007, lors de la libération conditionnelle de Bertrand Cantat.

Le livre-enquête L'amour à mort, à paraître mercredi aux Editions de l'Archipel, a été écrit par les journalistes Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, qui ont tous deux couvert les suites de la mort de Marie Trintingant à Vilnius, en Lituanie. Les auteurs affirment y dévoiler pour la première fois l'intégralité d'un message de sept minutes qu'a laissé Kristina Rady sur le répondeur de ses parents six mois avant son suicide.

"Hier, j’ai failli y laisser une dent, il m’a balancé mon téléphone, mes lunettes", relate-t-elle en pleurs. "Mon coude est totalement tuméfié et un cartilage s’est même cassé. Avec lui dans un état aussi grave, on n’arrive pas à réfléchir la tête claire. On ose à peine respirer dans cet état de peur." Kristina Rady précise avoir bien envisagé de fuir, mais qu'elle ne peut pas car si elle le faisait, Bertrand Cantat "se suiciderait et les enfants seraient orphelins".

Kristina Rady s'est suicidée par pendaison le 10 janvier 2010. Bertrand Cantat n'a pas été poursuivi par la justice. Les auteurs du livre précisent qu'on retrouve dans son témoignage la jalousie maladive du chanteur et les violences qui ont marqué la relation entre Bertrand Cantat et Marie Trintignant. Ils s'interrogent également sur les conditions de la libération conditionnelle de prison du chanteur en 2007.