Un groupe indépendantiste basque se dissout

  • Copié
avec AFP

Le mouvement de jeunesse radicale basque Segi, proche du groupe armé ETA, a annoncé vendredi sa dissolution, près de huit mois après la décision de l'ETA de mettre fin à la violence.
Segi "a terminé son parcours. La jeunesse indépendantiste continue la lutte", annonce l'organisation dans un communiqué publié par le journal basque Gara.

L'ETA avait elle-même mis fin, le 20 octobre 2011, à plus de 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays Basque, sans pour autant se dissoudre ni déposer les armes. "Avec ses erreurs et ses succès, Segi a accompli ce qui lui revenait. Il va sans dire que la jeunesse indépendantiste poursuit la lutte", écrit le communiqué publié vendredi. "Nous avons toujours su nous adapter et aujourd'hui encore, nous allons faire le bon choix. Segi est terminé, mais nous ne rentrons pas chez nous", ajoute le mouvement.

La police espagnole attribue généralement à Segi et aux jeunesses radicales basques les actes de violence urbaine, ou "kale borroka" en langue basque, qui consistent le plus souvent en des jets de cocktails Molotov contre des symboles de l'Etat espagnol.

Ces jeunes radicaux sont considérés par la justice espagnole comme des groupes de soutien à l'ETA et constituent traditionnellement la principale source de recrutement pour le groupe armé, tenu pour responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans de violences pour l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre.