Un commissaire muté après un suicide

La policière avait nommément mis en cause son supérieur dans une lettre.
La policière avait nommément mis en cause son supérieur dans une lettre. © MAXPPP
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avec Jacques Thérence , modifié à
Après le suicide d'une policière à Cagnes-sur-Mer, les syndicats réclamaient son départ.

"On ne crie pas victoire : là-dedans, il n’y pas de triomphalisme à avoir". Laurent Martin de Fremont, délégué SGP-Unité Police dans les Alpes-Maritimes, a dit son soulagement mardi au micro d'Europe 1 après la décision "quasiment officielle" du ministère de l’Intérieur de muter le commissaire de Cagnes-sur-Mer. D'après le syndicaliste, le commissaire est convoqué lundi à Paris où il devrait se voir notifier sa mutation hors de la région Paca.

Jusqu'à la nouvelle de cette mutation, le malaise était palpable dans le commissariat des Alpes-Maritimes. Un mois après le suicide de leur collègue Nelly avec son arme de service, les policiers avaient en effet appris le retour du supérieur hiérarchique de la jeune femme de 39 ans. Celui-là même qu'elle mettait nommément en cause dans une dernière lettre.

Trois syndicats policiers contre son retour

Dans sa lettre, Nelly écrivait à propos de son chef de service : "merci à M.G. Merci pour ma mutation-punition, je le ressens comme ça". La jeune policière avait appris cette mutation à son retour de congés.

Lundi, les collègues de Nelly avaient décidé de manifester leur colère en "intervenant sur les seules missions de police secours" tandis que trois syndicats policiers (Alliance, Unsa et SGP-Unité), dénonçaient une décision "irrespectueuse" et "indécente". En moins de 24 heures, ils auront obtenu gain de cause.