Trop de cours en amphi dans les facs

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avec Noémie Schulz
- 2 ans après le plan licence, le syndicat étudiant Unef regrette "une occasion ratée".

L'Unef rend public son premier bilan du plan réussite en licence. Il a été lancé il y a deux ans par Valérie Pécresse pour lutter contre l’échec à la fac où 50% des étudiants échouent en première année. Un et demi après la mise en œuvre de ce plan, le syndicat étudiant fait ressortir qu’en raison des manques de moyens, beaucoup de ces mesures pour lutter contre l’échec n’ont pu être mises en place. Dans cette enquête qu’Europe 1 a pu se procurer, l’Unef regrette "une occasion ratée pour améliorer la réussite des étudiants".

Premier reproche de l'Unef : le nombre d'heures de cours. Valérie Pécresse s'était engagée à ce que les étudiants aient cinq heures en plus chaque semaine, notamment en sciences humaines. Aujourd'hui, un tiers seulement des universités ont atteint cet objectif.

Du coup, en fac de lettres ou d'histoire, les étudiants se contentent toujours d'une quinzaine d'heures de cours en moyenne, au lieu de vingt.

"Un bizutage pédagogique"

La ministre avait aussi promis moins d'amphi et plus de petits groupes, pour adoucir le passage entre la terminale et la première année à l'université. Selon Jean-Baptiste Prevost, le président de l'Unef, sur 75 universités, seules 20 ont joué le jeu.

"La règle reste le cour en amphi avec le professeur mandarin sur sa tribune qui enseigne devant 500 étudiants", regrette Jean-Baptiste Prevost, qui dénonce "un véritable bizutage pédagogique".

L'Unef reconnaît que la mise en place de professeurs référents et de tuteurs a été plutôt respectée. Mais l'orientation des élèves de terminale qui veulent entrer à l'université laisse encore à désirer. Valérie Pécresse avait notamment imaginé des rencontres dans les facs. D'après l'Unef, près de la moitié des universités se contentent d'une procédure informatique, très impersonnelle, sur internet