Trois anciens détenus font condamner l'Etat

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Etat devra leur payer des indemnités pour des conditions de détention "ne respectant pas la dignité de la personne humaine".

Après cinq ans de bataille juridique, le tribunal administratif de Nantes a condamné l'Etat à payer des indemnités de 5 à 6.000 euros à trois anciens détenus de la maison d'arrêt de Nantes, pour des conditions de détention non conformes aux textes en vigueur.

Selon Me Rousseau, l’avocat d’un des détenus, le tribunal s'est appuyé notamment sur le rapport d'un architecte qui s'est rendu à la maison d'arrêt, à la demande des détenus qui avaient obtenu cette visite dans une première procédure en référé. Pour l'avocat, l'expert a mis en évidence des "conditions de détention ne respectant pas la dignité de la personne humaine". "L'Etat ne respecte pas les règles qu'il impose lui-même" dans les textes encadrant les conditions de détention, a-t-il souligné.

Ecoutez-le au micro de François Coulon :

 

L'expert avait notamment mesuré "le nombre de mètres carré disponibles par personne, l'air entrant et l'air sortant, la suie et le gras sur les murs, l'insonorisation, la disposition des toilettes, etc.", selon les explications de Me Rousseau. Selon Me Rousseau, plusieurs avocats nantais ont décidé d'obtenir des procédures comparables, pour permettre également à leurs clients d'obtenir des indemnités. La maison d'arrêt de Nantes compte 219 places occupées par 423 détenus...