Triple meurtre en Gironde et Dordogne

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Un homme se trouvant être le frère d'une des victimes et le fils d'une autre a été mis en examen samedi pour "assassinats".

Un quadragénaire a été mis en examen samedi pour "meurtre sur ascendant" et "assassinats" après la découverte jeudi soir des corps de sa mère en Dordogne et de son frère et de sa belle-soeur en banlieue bordelaise.

Un mandat de dépôt a été requis à l'encontre de Gilles Pouliquen, 44 ans. Le suspect devait être incarcéré à l'issue de sa comparution devant le juge des libertés et de la détention. L'homme soupçonné de ce triple homicide a été auditionné samedi après-midi par le magistrat instructeur en charge du dossier.

Gilles Pouliquen a été interpellé par la police jeudi vers 23h30, alors qu'il marchait dans les rues de la périphérie de Bordeaux. Il présentait des taches de sang sur ses vêtements et était en possession de deux couteaux. Une heure plus tôt, sa nièce avait donné l'alerte après le meurtre de ses parents, âgés de 49 et 50 ans, à leur domicile du Haillan, à une dizaine de kilomètres de Bordeaux. Peu avant minuit, les gendarmes découvraient un troisième corps à Léguillac-de-l'Auche en Dordogne, la mère du mis en cause.

Le parquet de Périgueux s'était dessaisi, vendredi, du dossier du meurtre de la mère au profit du parquet de Bordeaux déjà en charge du double homicide du Haillan. C'est grâce au témoignage d'un chauffeur de taxi que les enquêteurs ont pu établir la chronologie des meurtres. Celui-ci affirme avoir pris en charge Gilles Pouliquen à la gare de Périgueux mercredi après-midi pour le déposer au domicile de sa mère à Léguillac-de-l'Auche. Ensuite, de source proche de l'enquête, son frère Joël aurait été le chercher jeudi dans "le secteur de la gare de Bordeaux".

La piste du drame familial est privilégiée pour tenter d'expliquer le geste de cet homme. Agnès Aubouin, la secrétaire générale du parquet, a souligné l'importance du "seul témoin du drame", l'une des deux filles du couple tué, qui n'était pas dans la même pièce que ses parents au moment du crime. Elle a indiqué que l'audition de la jeune fille de 17 ans, "témoin auditif" du crime, serait très importante pour l'enquête. Très choquée, l'adolescente a dû faire l'objet d'une prise en charge médicale par une association d'aide aux victimes.

Par ailleurs, les autopsies ont permis de confirmer samedi que les victimes ont été mortellement blessées par des coups de couteaux. Les enquêteurs de la gendarmerie ont déployé d'importants moyens d'investigation en Gironde, en Dordogne et dans la Vienne au domicile du suspect, avec notamment le renfort de spécialistes de l'Institut de recherche criminelle (IRCGN) de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.