Tabac : une augmentation de 7,6%

Cette hausse de 7% est insuffisante pour les associations anti-tabac.
Cette hausse de 7% est insuffisante pour les associations anti-tabac.
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avec agences
Cette hausse du prix des cigarettes interviendra à partir du mois d'octobre prochain.

Fumer va bientôt coûter beaucoup plus cher. Selon Le Figaro, le ministère du Budget a entériné une augmentation des cigarettes de 7,6% au 1er octobre 2012.  Une hausse prévisible après l'annonce, le 30 janvier dernier, par Nicolas Sarkozy d'une augmentation de 1,6 point de la TVA.

Le paquet aurait pu augmenter de 10%

Techniquement, ce passage de la TVA de 19,6% à 21,2% aurait pu aboutir à une hausse de plus de 10% du prix du paquet de cigarettes, compte tenu de la fiscalité en vigueur sur ces produits. Toujours selon Le Figaro, le ministère du Budget a décidé d'abaisser "les droits de consommation" prélevés sur le tabac afin de limiter cette hausse. "Effectivement il y a une baisse du taux des droits à la consommation de 64,25% à 63,31%", explique-t-on à Bercy. Au final, l'opération se soldera par "une hausse des recettes pour l'Etat de l'ordre de 60 millions d'euros en 2012", ajoute-t-on au ministère.

En tout cas, cette augmentation est supérieure à la hausse annoncée en octobre par la ministre du Budget, Valérie Pécresse. Elle estimait que les prix du tabac pourraient augmenter de 6% durant "le premier semestre 2012", "sans doute" avant l'élection présidentielle.

"Faire plaisir au cartel du tabac"

Une hausse insuffisante pour le Comité national contre le tabagisme (CNCT) qui dénonce la non répercussion intégrale de la TVA sociale sur le prix du tabac étudiée par Bercy "pour pour faire plaisir au cartel du tabac et aux buralistes".

C'est "une nouvelle occasion pour le gouvernement de faire plaisir en période préélectorale au cartel du tabac au détriment de la santé des Français et des comptes de l'Etat", assure le CNCT lundi dans un communiqué. "En répercutant normalement la TVA, la hausse de l’ordre de 10% aurait permis une réduction de la consommation d’environ 4%, voire davantage chez les jeunes", poursuit cette association.

"Cela aurait également permis d’accroître les recettes fiscales de manière substantielle : entre 700 millions et 1 milliard d’euros dont une partie aurait pu être utilisée pour aider les fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer", ajoute-t-il.

Selon cette association, le tabac est la cause de la mort prématurée de plus de 60.000 personnes chaque année.