TVA : poneys et cavaliers ont défilé

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avec agences , modifié à
Ils ont manifesté dimanche à Paris pour protester contre le passage de la TVA de 7 à 20% dans leur profession.

L'INFO. Le défilé était forcément très pittoresque, parsemé de poneys amenés à Paris par leurs propriétaires pour battre le pavé. L'objet de leur courroux, un changement de TVA qui mettrait, selon eux, en péril toute la filière équestre.

La manifestation. Des centaines de poneys et des milliers de cavaliers ont donc défilé dimanche. Les manifestants, venus de plusieurs régions de France souvent en famille, portaient des T-Shirt frappés d'un "non à l'équi-taxe" ou de "TVA à 20% = mort du cheval".

Beaucoup de jeunes cavaliers, équipés de bottes et casques de cheval, avaient fait le déplacement et guidaient les poneys sur le parcours de la manifestation entre la Place d'Italie et celle de la Nation. Quelque 900 poneys avaient été emmenés à la manifestation par différents clubs équestres, a précisé Pascal Mulet-Querner, qui estimait par ailleurs à 15.000 le nombre de participants.

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TVA : la fin d'une exception. Le monde de l'équitation a longtemps bénéficié d'un régime spécial en France. Mais, pressé par l'Union européenne et d'autres corporations, la France a commencé à normaliser le secteur.

La TVA appliquée au très lucratif commerce de chevaux de course a donc déjà été relevée et il devrait en être de même pour les centres équestres. D'autant que la France a déjà été condamnée à une amende par l'UE pour avoir trainé des pieds.

Depuis la publication d'un décret le 13 novembre, la TVA doit donc passer de 7% à 20%, rejoignant ainsi la moyenne des taux appliqués dans le reste de l'Europe. Ainsi, à titre de comparaison, la TVA appliqué dans les centres belges est de 21%.

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Le secteur invoque l'emploi. Les professionnels du cheval ont vu leurs activités se développer massivement depuis qu'il bénéficient d'un taux à 7% depuis 2004. Repasser à 21% risque donc de contrarier leur développement.

Pire, "pour beaucoup de centres équestres, une telle hausse sera fatale", avance Serge Lecomte, président de la Fédération française d'équitation. "Aujourd'hui, la mobilisation est réelle, nous poursuivons le dialogue avec le gouvernement et nous espérons trouver une solution pérenne qui évite de mettre notre secteur d'activité en péril", a-t-il ajouté.