TÉMOIGNAGE - "Rien ne présageait qu’il allait virer"

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avec Ariane Lavrilleux , modifié à
Malika était l’une des voisines de la famille Merah à Toulouse. Elle raconte.

Devenu l’homme le plus scruté de France, Mohamed Merah n’en finit pas de brouiller les pistes. Pourtant connu défavorablement des services de police, certains témoins décrivent un jeune homme "gentil, calme, respectueux et généreux". Mohamed Merah est probablement les deux à la fois, "gamin tout a fait normal" devenu un "individu très dangereux", à en croire une ancienne voisine du quartier toulousain des Izards, dont il est originaire.

"Le papa et la maman étaient des gens tout à fait normaux"

Mohamed Merah, 23 ans, est suspecté d'avoir commis sept meurtres à Toulouse et Montauban. Pourtant, ce Français d'origine algérienne a grandi au sein d’une famille sans histoires, à en croire Malika, qui habitait à côté de l’appartement familial dans le quartier des Izards et qui a accepté de témoigner auprès du Parisien.fr.

"Je connaissais la maman, c’étaient des voisins" :

"Forcément, on est amené à  les côtoyer. C’était une famille divorcée, mais le papa et la maman étaient des gens tout à fait normaux, intégrés, c’était un gamin tout à fait normal", a-t-elle expliqué, avant d’ajouter : "rien ne présageait qu’il allait virer dans ce…"

Un jeune homme devenu "un individu très dangereux"

L’adolescence de Mohamed Merah semble avoir été en revanche bien plus tumultueuse, si bien que c’est un jeune homme bien moins stable qui revient de temps en temps dans son quartier d’enfance.

"C’était déjà un individu très dangereux, qui déjà, les derniers temps, présentait des tendances Al-Qaïda. Il est quand même venu dans le quartier habillé en tenue militaire avec un sabre", se souvient Malika. "La police avait été avisée, apparemment il avait été entendu", poursuit-elle. "Je trouve bizarre qu’il n’y ait pas eu de suite à cette époque-là", ajoute-t-elle.

La voisine de la famille Merah ajoute même que son "neveu avait été pris dans la voiture (de Mohamed Merah, ndlr), il lui avait montré des vidéos avec toutes les horreurs qui se passent en Afghanistan".

Et Malika de conclure, visiblement dépitée : "Avec des images comme cela, ils salissent l’image des Maghrébins, c’est, c’est… désolant".