Statut du beau-parent : Leonetti prône la médiation

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Le député suggère de redéfinir la place du beau-parent de façon plus "pragmatique" que celle proposée par un projet de loi controversé.

C’était une promesse du candidat à la présidentielle Nicolas Sarkozy. C’est devenu un sujet de crispation au sein du gouvernement que le député UMP Jean Leonetti a été chargé de déminer. Il a remis mercredi au premier ministre un rapport qui suggère de redéfinir la place du beau-parent de façon plus "pragmatique" que celle proposée par un avant-projet de loi controversé.

Jean Leonetti n'a pas rejeté l'idée d'un texte de loi, estimant que "l'on a toujours intérêt à toiletter la loi", mais a proposé de modifier plusieurs points de l'avant-projet. Il a jugé qu'en matière de différends familiaux, il faut "régler les choses de la manière la plus pragmatique possible plutôt que de faire du droit trop tatillon".

Le député propose de revenir aux termes "père" et "mère", alors que l’ avant-projet de loi suggérait de les remplacer par le mot "parents" pour l'exercice de l'autorité parentale, prenant en compte de fait les familles homoparentales.

Si le rôle du tiers doit être mieux redéfini, Jean Leonetti prône de "favoriser le traitement des conflits potentiels en amont de la saisine du juge", en recourant à la médiation familiale.

Il estime aussi que le beau-parent n’a "que des devoirs vis-à-vis de l’enfant", selon Le Figaro qui en dévoilait les grandes lignes mercredi matin. Il déleste ainsi l’idée de garantir à l’enfant la possibilité d’entretenir un lien avec un beau-parent après une séparation.