Deux heures d'antenne pour l'équipe sortante, quatre minutes pour la liste adverse: la première campagne officielle avec les règles du CSA donnent aux élections territoriales de Saint-Pierre et Miquelon un goût de déséquilibre.
C'est la première fois que cette collectivité d'outre-mer, voisine du Canada et qui compte un peu plus de 6.000 habitants, bénéficie d'un financement, à hauteur de 400.000 euros, pour réaliser des spots télé et radio, dont les premiers ont été diffusés mercredi. Les élections, les 18 et 25 mars, vont renouveler le conseil territorial de 19 élus (15 à St Pierre et 4 à Miquelon), assemblée délibérante unique renouvelée tous les 6 ans. Sorte de gouvernement local, il est compétent notamment en matière de fiscalité, de douane, d'urbanisme et de logement.
Une différence importante qui s'explique par deux raisons, selon Grégoire Weigel du CSA. La première qu'il qualifie de "naturelle" est inscrite dans le code électoral et prévoit une prime au sortant. Avec les trois quarts des conseillers territoriaux, la majorité avait donc droit à trois fois plus de temps de parole que l'opposition, soit 1H35 contre 25 minutes environ.
Mais une seconde raison, "exceptionnelle" s'est greffée: chaque conseiller devait rédiger une déclaration de rattachement à un mouvement politique avant le 30 janvier.