Magistrats et avocats du tribunal de Senlis (Oise) ont organisé lundi une journée d'action en renvoyant les dossiers pour protester contre la suppression d'un des trois postes de juge d'instruction, a-t-on appris auprès de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire).
Du fait de cette suppression de poste, effective à partir du 20 avril, le tribunal de Senlis, qui est pôle de l'instruction, c'est à dire seul compétent en matière criminelle dans le département, on comptera désormais un juge d'instruction pour 400.000 habitants, contre quatre juges pour 600.000 habitants à Amiens, a déclaré à l'AFP Hervé Tétier, délégué local de l'USM et vice-procureur.
A Senlis, "60% des dossiers à l'instruction sont des dossiers criminels", a-t-il expliqué, soulignant que la moyenne nationale est de 30% et de 40% dans le ressort de la cour d'appel d'Amiens.