SeaFrance : le Norman Spirit quitte Calais

Le ferry Norman Spirit de la compagnie LD Lines.
Le ferry Norman Spirit de la compagnie LD Lines. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Après la liquidation de SeaFrance, le "Norman Spirit", navire de LD Lines, a quitté vendredi Calais.

Depuis la mise en liquidation, le 9 janvier, de SeaFrance, filiale à 100% de la SNCF qui employait 880 personnes en CDI à Calais, la compagnie britannique P&O Ferries assurait la liaison Calais-Douvres.

Vendredi midi, le Norman Spirit, ferry de la compagnie LD Lines, a quitté le port de Calais pour sa première traversée commerciale à destination de Douvres.

Bientôt un second ferry ?

Le bateau a quitté Calais sous une présence policière discrète, mais sans manifestation de la part de marins licenciés de SeaFrance.

Les passagers de cette première traversée "sous pavillon français" avaient commencé à embarquer vers 11H30. Le Norman Spirit réalisera cinq traversées par jour entre Calais et Douvres. Un second navire devrait entrer en service "dans les prochaines semaines", selon LD Lines. 25.000 réservations ont été effectuées depuis l'annonce de la reprise de la liaison par la compagnie.

Guerre des chiffres sur l'embauche des ex-SeaFrance

Louis-Dreyfus Armateurs assure avoir embauché 130 personnes, dont "115 ex-SeaFrance" pour assurer cette nouvelle liaison, mais ce chiffre est contesté à la fois par le mandataire judiciaire de SeaFrance et par la CFDT. "35 sédentaires de la société qui vient d'être liquidée ont été embauchés, et pas 100 comme on l'entend dire", les autres personnes embauchées pouvant être "des gens qui ont travaillé trois jours chez SeaFrance il y a 20 ans", a affirmé Guillaume Foucault, le porte-parole du mandataire judiciaire de SeaFrance Me Stéphane Gorrias.

Lors d'un point presse à Calais, Christophe Santoni, directeur général de LD Lines a tenté de mettre un terme à la polémique : "nous ne faisons aucune différence entre des salariés licenciés au cours d'un plan social précédant la liquidation" et ceux licenciés après la liquidation, a-t-il dit, ajoutant qu'ils étaient "tous des SeaFrance".

Louis-Dreyfus Armateurs a réitéré vendredi son engagement de proposer à terme "300 emplois aux anciens de SeaFrance, dont 230 navigants et 70 sédentaires".