Sarkozy veut permettre la vaccination le dimanche

  • Copié
, modifié à
Les centres devraient être ouverts dès la semaine prochaine, a indiqué lundi la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.

"Le challenge que nous a demandé d'assurer le président de la République pourra être tenu. Il nous faut la semaine quand même pour nous organiser, mais ce sera très certainement à partir de la fin de la semaine prochaine", a déclaré lundi lors d'un point presse Roselyne Bachelot. Le challenge du président ? Ouvrir les centres de vaccinationle dimanchepour permettre à un maximum de Français de se faire vacciner contre la grippe A.Cette ouverture a été expressément demandée par Nicolas Sarkozy lundi à l'issue d'une réunion consacrée à la pandémie à l'Elysée.

Pour compenser la pénurie de médecins dans les centres, "plusieurs centaines d'internes en médecine, de médecins du travail et de médecins du service de santé des armées seront affectés dans les centres de vaccination à compter de mercredi", ajoute le communiqué de l'Elysée.

Les quelque 1.200 centres de vaccination mis en place en France sont très fréquentés, obligeant parfois les personnes à patienter pendant plusieurs heures. Pour les médecins généralistes, leur permettre de vacciner en cabinet faciliterait les choses.

"Ces files d’attente sont indignes d’un pays développé comme le nôtre", juge Michel Chassang, le président du principal syndicat de médecins libéraux. "La vaccination en centre a permis de vacciner approximativement un million de personnes", indique Michel Chassang. "A raison d’un quinzaine de personnes par cabinet et par jour, nous sommes en mesure de vacciner au moins un million de personnes par jour", estime-t-il :

L'injection du vaccin par les médecins généralistes a suscité une polémique ce week-end.Invité du Grand Rendez-Vous Europe1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, François Chérèque a taxé les généralistes d'hypocrites. Le secrétaire général de la CFDT voit dans cette proposition "une question de pognon". "François Chérèque dit n’importe quoi sur ce sujet", selon Michel Chassang. "Nos salles d’attente sont déjà largement pleines. Si nous le faisons c’est pour rendre service, en particulier à tous nos patients qui n’ont pas la force nécessaire ni les moyens médicaux de se rendre dans un centre de vaccination pour poireauter quatre heures sur un trottoir", a explique Michel Chassang.

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, juge pour l'heure impossible la vaccination en cabinet médical, invoquant notamment une logistique contraignante en raison du conditionnement multidoses des vaccins.