Salaires : pas de rabotage en 2011

Les augmentations octroyées (entre 2,7% et 2,8% pour les cadres) ont été légèrement supérieures aux prévisions.
Les augmentations octroyées (entre 2,7% et 2,8% pour les cadres) ont été légèrement supérieures aux prévisions. © Max PPP
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avec Carole Ferry , modifié à
Il n'y a pas eu de coupes massives dans les salaires en 2011, affirme une étude cette semaine.

Les entreprises n'ont globalement pas rogné sur les salaires en 2011 malgré un contexte économique difficile. C'est le résultat d'une étude* menée par le cabinet Deloitte, organisée à l'occasion des négociations annuelles obligatoires sur les salaires, et relayée par L'Entreprise. Mieux encore : les augmentations octroyées (entre 2,7% et 2,8% pour les cadres) ont été légèrement supérieures aux prévisions de l'été dernier.

"Tenir compte des attentes des collaborateurs"

Autre enseignement de cette étude : une entreprise sur deux n'a pas baissé son enveloppe dédiée aux augmentations. Il ressort que les entreprises dont la santé financière est la plus stable, comme celles du luxe ou de la santé, affichent des budgets légèrement supérieurs(+0,4%) à celles en difficulté comme les banques ou l'automobile.

"Cette crise est moins forte mais en même temps l'inflation reste à un niveau significatif. On le voit sur des produits de type essence ou de grande consommation donc effectivement les entreprises font attention à leurs salariés. Derrière le pouvoir d'achat des salariés, il y a la motivation des salariés. Il y a le fait que pour garder les salariés motivés à bord du navire, il faut tenir compte des attentes des collaborateurs", a expliqué au micro d'Europe 1, Jean-Christophe Sciberras, président de l'association nationale des directions des ressources humaines.

Plutôt des augmentations individuelles

Après une hausse de la pratique des augmentations générales au début de la crise économique, plus de 7 sociétés sur 10 ont eu recours cette année aux augmentations individuelles, notamment pour les salariés qu'elles souhaitent conserver ainsi que les bas salaires.

En revanche, les prévisions pour 2012 restent encore prudentes. Elles seraient en léger recul (-0,1%) par rapport aux augmentations réalisées en 2011.

*Enquête-flash sur la rémunération menée auprès d'une centaine d'entreprises dont 40% emploient plus de 10.000 salariés.