Sabotages à la SNCF : garde à vue prolongée de 48h pour une femme

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La garde à vue de la femme de 36 ans, interpellée mardi dans l'enquête sur des sabotages de lignes TGV commis en novembre 2008, a de nouveau été prolongée jeudi de 48 heures. Elle est soupçonnée d'avoir été en contact avec plusieurs membres du groupe de Tarnac en Corrèze mais ne serait pas directement liée à Julien Coupat, présenté comme le cerveau présumé des sabotages de lignes SNCF.

Une femme de 36 ans a été interpellée mardi matin, dans le XXe arrondissement de Paris, par les policiers de la sous-direction antiterroriste dans le cadre de l'enquête sur des sabotages de lignes TGVcommis en novembre 2008. Sa garde à vue a de nouveau été prolongée de 48 heures jeudi et est susceptible de durer jusqu'à 96 heures. Une perquisition a été menée mardi dans un appartement du XXe arrondissement. Cette femme, animatrice du comité de soutien parisien aux membres du "groupe de Tarnac", ne serait cependant pas directement liée à Julien Coupat, présenté par les enquêteurs comme le cerveau du groupesoupçonné de sabotages et seul mis en examen toujours détenu dans ce dossier.

La jeune femme aurait en fait gravité autour d'une ferme de Tarnac en Corrèze où vivait une partie des jeunes mis en examen dans ce dossier. Elle aurait plutôt été en relation régulière avec d'autres membres de ce groupe que Julien Coupat. Un des mis en examen dans ce dossier, Benjamin Rosoux, a rapporté jeudi dans un texte publié sur le site Médiapart avoir été en compagnie de cette femme au moment de son interpellation. Il décrit une arrestation "par une bande de types patibulaires surgis de tous les côtés, armes au poing". Les policiers souhaitent également connaître les raisons pour lesquelles Benjamin Rosoux, Gabrielle Hallez et Manon Glibert, trois des mis en examen, avaient été contrôlés le 7 novembre en Moselle par les gendarmes alors qu'ils dormaient à bord d'une voiture appartenant à cette femme, non loin du lieu d'un des cinq sabotages commis en France cette nuit-là.

Neuf jeunes gens, âgés de 22 à 34 ans, avaient été mis en examen en novembre pour destructions et association de malfaiteurs, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Ils sont soupçonnés d'appartenir à un groupe dit d'"ultragauche".

"On sent bien que l’enquête piétinant et l’instruction paraissant de plus en plus ridicule, ils ont besoin de toujours trouver de nouveaux éléments au moins médiatiques pour pouvoir justifier ce qu’ils ont fait depuis le départ", a estimé de son côté Mathieu, l'une des personnes mises en examen sur ce dossier, joint par Europe 1. Pour la défense, ce dossier est vide depuis le début et a été construit par le pouvoir avec un but politique.