SOS Racisme a testé les boîtes de nuit

SOS Racisme a organisé des testings à l'entrée d'une vingtaine de discothèques dans dix villes europénnes dans la nuit de samedi à dimanche.
SOS Racisme a organisé des testings à l'entrée d'une vingtaine de discothèques dans dix villes europénnes dans la nuit de samedi à dimanche.
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FF avec Ariane Lavrilleux , modifié à
L'association a organisé la 3e "nuit du testing" samedi dans dix capitales européennes

SOS Racisme a lancé samedi soir une opération "testing" à l'entrée des bars et discothèques. L'initiative repose sur un principe désormais connu : des volontaires font semblant de vouloir rentrer dans les boîtes de nuit pour voir si les videurs ne sélectionnent pas les clients en fonction de la couleur de peau. Au final, l'association a fait savoir dimanche qu'elle déposerait plainte mardi à Paris et à Nice pour "discriminations raciales" contre plusieurs établissement.

Cette "3e nuit du testing" a été organisée en partenariat avec l'EGAM (European Grassroot Antiracist Movement), notamment à Paris, Nice, Rennes, Vienne, Palerme, Oslo, Belgrade ou encore en Roumanie. A Paris, un établissement sur cinq testé s'est révélé intolérant.

"Flagrant délit de discrimination raciale"

SOS Racisme "souhaite que des sanctions administratives soient posées à l'encontre des établissements ayant été pris, lors de cette opération, en flagrant délit de discriminations raciales". Comme l'an dernier, l'organisation anti-raciste relève que les personnes discriminées à l'entrée des établissements sont le plus souvent "des Noirs, Arabes, Roms" et des "personnes d'Asie du Sud".

Il y a un an, l'EGAM avait fait état de "résultats préoccupants" après la seconde "nuit du testing" à l'entrée d'une trentaines de boîtes de nuit de sept villes d'Europe. L'EGAM a été créé en novembre 2010 et regroupe une quarantaine d'associations des 27 pays de l'Union européenne.