Rythmes scolaires : de réelles disparités

La grande majorité a choisi de repousser l'application de la réforme à septembre 2014.
La grande majorité a choisi de repousser l'application de la réforme à septembre 2014. © MAXPPP
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Sophie Amsili, Fabien Cazeaux, Mathieu Charrier et Lionel Gougelot , modifié à
TOUR D'HORIZON - Des établissements adoptent déjà la semaine de 4 jours et demi, mais selon des systèmes variés.

Les écoliers français ne travailleront pas au même rythme à partir de lundi, date de la rentrée des classes. La semaine de 4 jours et demi arrive en effet dans certaines écoles, mais seulement une minorité. Et toutes ne l'appliqueront pas selon les mêmes modalités. Explications.

Une minorité passe à 4,5 jours.  Seuls 20% des établissements ont choisi d'adopter ce nouveau rythme scolaire dès la rentrée 2013, les autres préférant le repousser à septembre 2014. La palme revient sans conteste à l'Ariège où 98% des écoliers passeront à la semaine de quatre jours et demi dès cette rentrée. A l'opposé, dans des départements franciliens comme le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine, aucun enfant n'aura classe le mercredi matin cette année.

A chacun son nouveau rythme. Mais, même parmi la minorité d'écoles qui optent déjà pour la réforme, les disparités sont très grandes. La plupart ont choisi de donner cours le mercredi matin et de terminer leurs journées plus tôt pour proposer d'autres activités. Ainsi, à Caen, Nantes ou Roanne par exemple, la cloche sonnera la fin de la journée tous les jours à 15h45 au lieu de 16h30. Des activités périscolaires suivront. La capitale fait figure d'exception avec un système un peu plus compliqué : les écoliers parisiens finiront plus tôt seulement deux fois dans la semaine.

Quelles activités périscolaires ? Théâtre, danse, musique, judo, etc. Dans certaines communes, les plannings et les activités sont prêts. Mais dans d'autres, on choisit de laisser le temps aux enfants et aux familles de se décider. Ainsi, à Angoulême, en Charente, les 3.000 élèves auront deux semaines pour tester, avec leurs parents, les différentes activités proposées, discuter avec les animateurs et ensuite faire leur choix pour l'année. Objectif : rassurer enfants et parents, assure Marie Marion, l'adjointe à l'Education du maire d'Angoulême, contactée par Europe 1. "Quand on va vers quelque chose de nouveau, on est toujours un peu inquiets", souligne-t-elle. "Là, cela nous permet de montrer aux parents que leur enfant sera bien entouré, qu'il lui sera proposé des activités pédagogiques…"

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A Cinais, petite commune de 450 habitants en Indre-et-Loire, les 45 élèves de l'école devront, eux, patienter jusqu'au 16 septembre pour tester les premières activités. Le maire Denis Fouché a en effet décidé de se laisser du temps pour choisir les activités afin de savoir plus précisément combien d'élèves participeront. "On verra selon le nombre d'enfants", explique-t-il au micro d'Europe 1. Petit budget oblige, il espère que certains parents pourront venir chercher leur enfant dès 15h45.

La qualité en question. Quant à la qualité des activités, c'est le point d'interrogation qui demeure à moins d'une semaine de la rentrée. Elle pourrait être inégale car, là encore, les communes ont choisi des méthodes différentes. Dans certaines, les enfants seront encadrés par des éducateurs, dans d'autres par de simples bénévoles, et ailleurs par les enseignants eux-mêmes. Enfin, le financement varie également : le plus souvent, les activités périscolaires seront gratuites pour les familles. Mais dans certains établissements, comme à Issoire, dans le Puy-de-Dôme, les parents devront s'acquitter de quelques dizaines d'euros par an.

>> Reportage à Hem, dans le Nord, où une dizaine de personnes a été recrutée pour encadrer les activités périscolaires :

Rythmes scolaires : zoom sur la commune de Hempar Europe1fr