La justice française a décidé mardi de renvoyer à nouveau, au 7 octobre, l'examen de la demande d'extradition de Sosthène Munyemana, un ressortissant rwandais accusé d'être impliqué dans le génocide de 1994. Les magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux, constatant que depuis le 4 février leur demande de supplément d'information n'avait pas été satisfaite par les autorités de Kigali, ont accordé un dernier délai. La cour a indiqué mardi qu'il s'agissait "du deuxième et dernier renvoi et qu'en toute hypothèse si la cour n'obtenait pas satisfaction à sa demande, l'affaire serait examinée au fond". Le 3 juin dernier, l'avocat général avait demandé un délai supplémentaire et l'avocate Florence Bourg pour la défense avait plaidé un rejet pur et simple.