"Rien à voir avec l’affaire Neyret"

Le syndicaliste Jean-paul Borrelly invite à ne pas faire "une généralité de la police lyonnaise" après l'interpellation de sept policiers rhodaniens mardi.
Le syndicaliste Jean-paul Borrelly invite à ne pas faire "une généralité de la police lyonnaise" après l'interpellation de sept policiers rhodaniens mardi. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul , modifié à
INTERVIEW - Un syndicaliste se dit "consterné" après l’arrestation de sept policiers à Lyon.

"J'ai été dans un premier temps consterné, abasourdi". Jean-Paul Borrelly, délégué régional du syndicat de gardien de la paix Alliance, connaissait les sept policiers qui ont été interpellés mardi matin à Lyon dans le cadre d’une affaire de corruption présumée. "Pour ne rien vous cacher, je n'arrivais pas à y croire. Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à y croire à l'heure actuelle", poursuit-il au micro d’Europe 1.

"Une chape de plomb sur la police lyonnaise"

Pour Jean-Paul Borrelly, "c'est une véritable chape de plomb qui s'abat sur la police lyonnaise encore une fois". Il y a presque un an, la police rhodanienne avait déjà été secouée par l’interpellation de Michel Neyret, le numéro 2 de la PJ lyonnaise, révoqué la semaine dernière par Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur. Cette fois, les policiers interpellés, qui pour la plupart étaient en poste au sein du commissariat de Vénissieux, sont suspectés d'avoir entretenu des relations douteuses avec plusieurs trafiquants.

Mais Jean-Paul Borelly se refuse à tout amalgame. "Je ne crois pas qu'il faille faire de stigmatisation sur le travail de nos collègues qui exercent dans des conditions particulièrement difficiles, ni se rapprocher de l'affaire Neyret, qui n'a rien à voir", tempère-t-il.

"Si la preuve de la culpabilité de ces policiers est faite, il s'agit d'une dérive individuelle, bien évidemment d'un groupe, mais qui est une particularité et certainement pas une généralité de la police lyonnaise", conclut-il.