Revoilà le Quick halal ?

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à

Le projet d’étendre la formule halal à d’autres Quick fait des vagues avant même d'être annoncé.

Rien n’a encore été décidé, mais la polémique a déjà commencé. L'enseigne de restauration rapide Quick envisage d'étendre son offre de restaurants halal, un projet qui fait déjà des vagues dans les municipalités concernées avant même d'être officialisé.

A partir du 1er septembre, Quick va réserver 14 établissements supplémentaires à la nourriture exclusivement halal, c'est-à-dire conforme aux rites musulmans et certifié par un responsable religieux.

Ces nouveaux établissements halal sont notamment prévus à Reims, Strasbourg, Lille, Marseille, Bordeaux. Quatre nouveaux établissements halal sont aussi prévus en région parisienne. L’un à Chelle, en Seine-et-Marne, et trois autres dans le département de Seine-Saint-Denis, où vit une forte population musulmane : à Rosny-sous-Bois, La Courneuve et Sevran.

Les élus franciliens protestent

Les élus de la région parisienne concernés ont déjà vivement réagi. Faire un Quick spécifiquement halal c'est "rentrer dans un comportement communautariste. Ce n'est pas l'idée que je me fais du vivre ensemble", a regretté Gilles Poux, maire PCF de La Courneuve.

Claude Capillon, le maire UMP de Rosny-sous-Bois, juge le projet discriminatoire et affirme avoir envoyé un courrier de protestation à Quick. Un Quick 100% halal, "c'est stigmatiser une population", dénonce l'élu qui ne "comprends pas qu'on puisse enlever le choix aux clients actuels qui ne mangent pas halal".

Décision finale de Quick fin août

"Nous sommes en période de réflexion", a commenté une porte-parole de Quick, avant de préciser que la décision finale sera prise le 31 août. La chaîne de fast-food a déjà testée cette formule depuis l'hiver dernier dans huit établissements, dont celui de Roubaix.

C’est dans ce fast-food qu’une polémique a éclaté en février. Face au tollé, et notamment la colère des élus locaux, l'enseigne avait dû faire des concessions en s'engageant à offrir des produits non halal. L'enseigne, qui a vu le volume de ses ventes progresser de 3,7% en 2009, veut investir un marché estimé à 5,5 milliards d'euros en France par le cabinet de conseil Solis, spécialisé dans le "marketing ethnique".