Retraites : pas de désindexation des pensions

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Sophie Amsili et Martial You , modifié à
INFO E1 - Le gouvernement renonce à cette piste, jugée trop brutale pour le pouvoir d'achat.

A quelques jours de la remise du rapport de la commission d'experts sur l'avenir des retraites, les pistes s'affinent pour rééquilibrer le système des retraites. Selon les informations recueillies par Europe 1, le gouvernement a renoncé à désindexer les pensions du régime général, c'est-à-dire qu'elles continueront à progresser au rythme de l'inflation. Une désindexation a finalement été jugée trop brutale pour le pouvoir d'achat. Attention toutefois, ce sera bien le cas pour les retraites complémentaires qui augmenteront moins vite que l'inflation .

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Les autres pistes. Quelles pistes restent donc à l'étude ? Le gouvernement réfléchit à aligner la CSG des retraités sur celles des salariés et à fiscaliser le bonus accordé aux contribuables ayant au moins trois enfants. Cette dernière option pourrait rapporter 900 millions d'euros. Le gouvernement planche également sur la suppression du crédit d'impôt de 10% pour frais professionnels.

Et les fonctionnaires ? Les fonctionnaires devraient éviter une remise à plat des régimes spéciaux. François Hollande a en effet confié en petit comité qu'il ne voulait pas que la France soit en grève en septembre car c'est le moment où le pays pourrait renouer un peu avec la croissance. En revanche, le mode de calcul des retraites devrait bel et bien être modifié pour prendre en compte les 10 dernières années de salaire et non plus les 6 derniers mois. En contrepartie, les primes seraient intégrées.

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Les entreprises mises à contribution ? Quant aux entreprises, les efforts qu'elles devront consentir restent flous. Les discussions sur le sujet sont tendues et le changement à la tête du Medef complique encore la situation. Le gouvernement est déterminé à augmenter les cotisations de 0,1% à 0,3%, mais les entreprises, elles, ne veulent pas en entendre parler. Une chose est  sûre, elles devront participer à l'effort général, confie un ministre à Europe 1 : "on ne peut pas demander des efforts à tous les Français, parler de justice et oublier les entreprises."

Un accord pour septembre. Le calendrier est maintenant serré : un premier round de concertations sur ces pistes est prévu pour le mois de juillet. Après une trêve en août,  les discussions doivent reprendre en septembre pour aboutir  à un accord. Un agenda parfait pour rassurer le chancelier allemand qui sera élu au même moment, surtout s'il s'agit d'Angela Merkel.