Rennes : délai de 4 mois pour des squatteurs

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avec AFP

Le tribunal de grande instance de Rennes a accordé un délai de 4 mois à quelque 250 demandeurs d'asile qui occupent depuis début mai une ancienne maison de retraite à Pacé, près de Rennes, "réquisitionnée" par le DAL 35, a-t-on appris samedi auprès de l'association Droit au logement.

"Selon le jugement pris vendredi, les occupants ont jusqu'au 15 novembre pour évacuer les lieux", s'est félicité auprès Yannick Cottin du DAL 35. "Le 15 novembre tombe dans la trêve hivernale. Même si elle ne s'applique pas aux occupants sans titre on voit mal la préfecture justifier une expulsion en plein hiver", a-t-il ajouté.

Le juge a indiqué "que ces personnes devraient être logées en tant que demandeurs d'asile par l'Etat, qu'elles ne le sont pas, que les dispositifs d'accueil sont complètement saturés en Ille-et-Vilaine. Procéder à leur expulsion reviendrait à les mettre à la rue concrètement", a commenté à l'issue de l'audience l'avocate du DAL 35, Mélanie Le Verger sur France 3-Bretagne. L'association ne paiera pas les frais d'avocat et les dommages et intérêts demandés par le propriétaire, a-t-elle également indiqué.

Les quelque 250 migrants, dont 70 à 80 enfants, de quinze nationalités différentes, majoritairement des Mongols, des Arméniens et des Géorgiens, se sont installés le 4 mai dans une cinquantaine de logements situés dans une ancienne maison de retraite inoccupée de 2.300 m2, près de Rennes. La SA HLM les Foyers, propriétaire des lieux, avait déposé un recours en expulsion devant le tribunal d'instance de Rennes.