Renault : le gouvernement ne lâche pas l'affaire

Le gouvernement ne veut pas se contenter des excuses de Carlos Ghosn.
Le gouvernement ne veut pas se contenter des excuses de Carlos Ghosn. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
François Baroin et Eric Besson ne veulent pas se contenter des excuses de Carlos Ghosn.

Renault pensait peut-être s'en tirer avec les excuses de son patron, Carlos Ghosn, lundi soir sur TF1. Mais le gouvernement, lui, ne compte pas en rester là. Pour le porte-parole du gouvernement, François Baroin, et le ministre de l'Industrie, Eric Besson, l'affaire n'est pas close.

L'Etat, actionnaire à 15%

"C'est bien que le président de Renault ait présenté tout de suite ses excuses publiques", a déclaré Eric Besson mardi sur RTL, mais "ce n'est pas la fin de cette histoire interne". Le ministre de l'Industrie attend désormais les conclusions d'un audit interne sur cette affaire " qui va permettre de connaître les responsabilités exactes dans l'entreprise" dont l'Etat est actionnaire à hauteur de 15%, a précisé le ministre.

François Baroin a, de son côté, dénoncé "l'amateurisme invraisemblable" dont le groupe a fait preuve dans cette histoire. "Il faudra tirer en tout cas - la démission ce n'est pas le sujet aujourd'hui - toutes les conséquences (...) de l'indignité avec la charge contre des hommes qui sont aujourd'hui réhabilités", a déclaré le porte-parole du gouvernement sur LCI.

"Une affaire de bibi-fricotin"

"Je trouve anormal qu'une immense entreprise comme celle-ci ait basculé dans un amateurisme et une affaire de bibi-fricotin et de barbouze de troisième division", a ajouté François Baroin. "On ne pourra pas laisser ça sans suite", a-t-il conclu.

 

Pour autant, pas question pour le gouvernement de demander la démission de Carlos Ghosn. Il serait très difficile de remplacer le patron de Renault dans un tel contexte. L'Etat préfère attendre des sanctions en interne.

Martine Aubry, elle, ne prend pas de telles précautions. La première secrétaire du PS a estimé que Carlos Ghosn n'avait pas à s'excuser mais qu'il aurait dû partir.