Relaxe des 2 militants de Greenpeace

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avec AFP , modifié à

Le tribunal correctionnel de Privas a relaxé mardi pour des raisons de procédure les deux militants de Greenpeace jugés pour s'être introduits en décembre 2011 dans la centrale nucléaire de Cruas, en Ardèche. Lors de l'audience le 24 janvier dernier, le parquet avait requis une peine de quatre à six mois de prison avec sursis et 1.000 à 1.500 euros d'amende à l'encontre de Julien André, un informaticien de 39 ans, et Vincent Roquelore, un photographe de 34 ans.

Tous deux étaient jugés pour "violation de domicile et locaux professionnels" et "dégradation de biens publics en réunion", délits passibles de 7 ans de prison. "Le tribunal a déclaré nulle la procédure et a retenu nos arguments sur la notification tardive des droits des prévenus, ainsi que la non-information des délits qui leur sont reprochés", a déclaré à l'AFP l'avocat de Greenpeace, Me Alexandre Faro. "Durant toute leur garde à vue, on leur a signifié qu'on leur reprochait une intrusion sur un site intéressant la défense nationale, ce qui est passible de 6 mois d'emprisonnement", a fait valoir l'avocat. Or, a-t-il dit, "ils ont été mis en examen et jugés notamment pour violation de domicile, ce qui est passible d'un an d'emprisonnement", a-t-il souligné. Selon  Me Faro, le tribunal de Privas "est allé plus loin" que le tribunal correctionnel de Troyes.

Le 21 février, le tribunal correctionnel de Troyes s'était déclaré "incompétent" pour juger neuf autres militants de Greenpeace qui s'étaient introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube, en décembre 2011, renvoyant la balle au parquet.