Que sont devenus les migrants kurdes?

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
48 des 81 adultes débarqués en Corse ont demandé l’asile. Les autres ont poursuivi leur route.

A la fin du mois de janvier, 123 Kurdes, dont 42 enfants, étaient retrouvés sur une plage de Corse, près de Bonifacio. Trois semaines plus tard, ces clandestins ont choisi des stratégies différentes. Selon Eric Besson, qui s’exprime dans les colonnes du Figaro, 48 des 81 adultes ont déposé une demande d'asile et obtenu une autorisation provisoire de séjour. En revanche, les 32 autres adultes ont repris leur parcours migratoire. Certains sont restés dans l’Hexagone, d’autres ont poussé jusque dans des pays voisins. Quatre d’entre eux ont d’ailleurs été arrêtés en Allemagne, quatre autres au Danemark au début du mois de février.

"Ceux qui sont encore présents en France ont vocation à être reconduit dans leur pays d'origine", a répété Eric Besson. Le ministre de l’Immigration avait dans un premier temps pris des arrêtés de reconduite à la frontière visant ces clandestins. Mais face au tollé des associations de défense des immigrés sur la légalité de l'enfermement de ces Kurdes dans des centres de rétention administrative (CRA), il avait annoncé l'annulation des reconduites pour les personnes qui déposeraient une demande d'asile.

Zones d'attentes spéciales

Par ailleurs, Eric Besson a proposé la création "de zones d'attentes spéciales" en cas d’arrivée massive de clandestins sur le territoire. Le ministre de l’Immigration estime que la législation française n’est pas adaptée, car "il n'est pas possible réunir, dans les délais fixés par la loi et dans un endroit aussi reculé, un nombre suffisant d'avocats et d'interprètes dans des langues peu répandues. (…) Il n'est pas possible non plus de trouver des lieux de rétention respectant les normes en vigueur à proximité du lieu d'interpellation".

Les futures zones d’attentes souhaitées par Eric Besson s’étendront sur "l'ensemble du périmètre de découverte des étrangers en situation irrégulière et permettra de les maintenir sous contrôle de l'administration pendant un délai suffisant pour acheminer l'ensemble des moyens nécessaires et examiner, sous un forme adaptée, leur éventuelle demande d'asile".