Prothèses PIP : "il n'y a aucune urgence"

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avec Mélanie Gomez , modifié à
Laurent Lantieri, membre du comité qui doit rendre son rapport vendredi, veut rassurer.

Les autorités sanitaires doivent annoncer vendredi la marche à suivre officielle concernant les porteuses de prothèses PIP en silicone défectueux. L'Institut national du cancer (INCa) a en effet réuni jeudi soir un groupe d'une petite trentaine d'experts représentant les différentes spécialités concernées (hématologie, chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, anatomopathologie, radiologie, oncologie...) pour déterminer la dangerosité de ces implants.

"Il n'y a absolument aucune urgence"

Un retrait systématique de ces implants est pressenti, comme l’avait laissé entendre mardi la secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra. Les 30.000 porteuses d’implants devraient être invitées à être réopérées au cours des six prochains mois.

Pour autant, ces dernières ne doivent pas paniquer, comme l’a confié sur Europe 1 le professeur Laurent Lantieri, lui-même membre du comité de suivi ministériel. "Il n'y a absolument aucune urgence, tout cela peut-être réglé tranquillement, sereinement, dans le cours de l’année 2012", a-t-il estimé.

"Je pense qu’il vaut mieux que les patientes aillent faire la queue dans les magasins", a-t-il estimé :

Reste à savoir qui va payer

Si la décision était prise de conseiller aux femmes un retrait systématique des implants PIP, se poserait le problème de la prise en charge financière. Aujourd'hui, l'assurance maladie prend en charge le retrait et le remplacement de l'implant pour la chirurgie reconstructrice uniquement. C'est le cas des femmes opérées d'un cancer du sein.

Pour les interventions à visée esthétique, seul le retrait est pris en charge. La mise en place d'un nouvel implant est à la charge de la patiente, ce que contestent les associations de défense des femmes porteuses de prothèses PIP.