Propreté à Marseille : fin du "fini-parti"

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avec AFP

La communauté urbaine de Marseille a décidé de suivre un rapport d'élus préconisant la fin du "fini-parti", un principe ancien permettant aux éboueurs de débaucher dès qu'ils jugent leur travail achevé et dont l'usage est souvent cité pour expliquer en partie la saleté des rues marseillaises. "La majorité des mesures de ce rapport seront mises en route immédiatement", a annoncé lundi le président (PS) de Marseille Provence Métropole (MPM), Eugène Caselli, lors d'une conférence de presse.

Les quatre élus - deux élus PS de MPM et deux élus UMP de la mairie - sont partis d'un constat accablant: "la ville semble constamment sale", écrivent-ils dans leur rapport, en raison d'un "travail insuffisamment efficace", effectué par les agents territoriaux de la collecte soumis au "fini-parti", et d'"un incivisme patent". L'une des solutions, structurelles, est simple: "la limitation du 'fini-parti' et sa disparition à terme". Cette suppression concernera tout d'abord les agents de maîtrise, a précisé Eugène Caselli, puis ceux chargés de la collecte (les "rippeurs"). Une autre mesure consistera en l'allongement des tournées, dont les bennes seront équipées d'un GPS et d'un "chronotachygraphe qui retracera le temps de travail ainsi que le parcours" du véhicule.

Autre décision, le non-remplacement, dans les trois ans à venir, des départs à la retraite des rippeurs (soit environ 40 par an) et leur remplacement "à moyens constants" par des cantonniers, en charge du nettoyage des rues. Concernant l'incivisme, le rapport préconise notamment plus de contrôles, une meilleure sensibilisation des commerçants et des citoyens, qui passera par une "campagne de communication choc" fin mars, et donc une "intensification des sanctions", a précisé Eugène Caselli.