L’avocat général de la cour d’assises de Val-de-Marne a requis jeudi des peines allant de 15 à 20 ans de prison pour les quatre agresseurs de Bruno Wiel. Ce jeune homosexuel avait été sauvagement agressé dans la nuit du 19 au 20 juillet 2006. Après avoir été emmené dans un parc, il avait été battu, brûlé avec des cigarettes et sodomisé avec un bâton. Le jeune homme était resté 15 jours dans le coma, et sept mois à l’hôpital.
"L'horreur a ceci de particulier qu'elle n'a pas de limites", a tonné l'avocat général Benoist Hurel au cours d'un réquisitoire d'une heure quarante dans lequel il a décortiqué "un cas d'école des actes de barbarie" et de la violence homophobe. "Ces tortionnaires de banlieue pouvaient encore appeler les secours, mais ils ne l'ont pas fait", a relevé l'avocat général, soulignant que la victime n'avait été retrouvée dans le parc, nue et agonisante, que parce qu'un exhibitionniste y était recherché. Selon le magistrat, l'homophobie constitue la "seule et unique lecture du dossier" et irrigue toutes les déclarations des accusés pendant l'instruction.