Procès Viguier : la question du divorce omniprésente à l'audience

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La volonté de Suzanne Viguier de divorcer de son mari Jacques, retenu comme mobile par l'accusation, a été réfuté par la défense lors de la deuxième journée du procès sans aveu et sans corps du professeur de droit toulousain mardi devant la cour d'assises de Haute-Garonne.

Pour la deuxième journée d'audience du procès de Jacques Viguier, la cour a exploré la vie du couple Viguier avant la disparition de l'épouse du professeur de droit. Selon l'accusation "Jacques Viguier ne voulait pas divorcer" et "le mobile du meurtre est que le lendemain de sa disparition Suzanne Viguier avait rendez-vous chez un avocat", a soutenu dès l'ouverture des débats Me Guy Debuisson, avocat des parties civiles.

Une thèse sur laquelle un témoin, professeur de danse amie de la disparue, Sylvie Fabre, s'est appuyée à la barre en indiquant que Suzanne Viguier "avait très peur de ce que son mari pouvait faire si elle demandait le divorce". Selon elle, l'épouse disparue le 27 février 2000 lui avait confié dix jours auparavant être "décidée à demander le divorce".

Un couple d'amis d'enfance de Jacques Viguier, elle magistrate et lui avocat, appelés à la barre, ont indiqué avoir dès décembre 1999 "évoqué" avec M. Viguier l'éventualité une procédure de divorce. "Il savait que Suzy voulait divorcer et il n'était pas opposé à ce divorce, mais il voulait que ça se passe bien pour les enfants", a déclaré Régine Dumaine, également marraine d'un des trois enfants du couple.

Son mari, Philippe Dumaine, interrogé par l'avocat général Marc Gaubert, sur une entrevue avec Jacques Viguier la veille de la disparition de sa femme, a reconnu avoir "expliqué techniquement quelles seraient les conséquences du divorce", alors que Jacques Viguier lui avait dit être "disposé à divorcer". Pour l'avocat de la défense, Me Georges Catala, le mobile de l'accusation ne tient donc pas.